M : | Montesquieu 1726/1727-1755. |
D : | Bottereau-Duval 1718-1731. |
E : | 1734-1739. |
U : | 1739. |
H : | 1741-1742. |
J : | 1742. |
K : | 1742-1743. |
F : | 1743. |
I : | 1743. |
L : | 1743-1744. |
O : | 1745-1747. |
P : | Damours 1748-1750. |
Q : | 1750-1751. |
R : | Saint-Marc 1751-1754. |
S : | 1754-1755. |
V : | 1754. |
JB : | Jean-Baptiste Secondat ?-1795. |
T : | écriture des manchettes 1828-1835 |
M : | Montesquieu. |
D : | Bottereau-Duval_1721-1731. |
H : | 1741-1742. |
P : | Damours_1748-1750. |
E : | 1734-1739. |
L : | 1742-1744. |
O : | 1745-1747. |
T : |
écriture des manchettes |
JB : | Jean-Baptiste_Secondat. |
J : | 1742. |
K : | 1742-1743. |
F : | 1743. |
E2 : | |
I : | 1743. |
R : | Saint-Marc_1751-1754. |
Q : | 1750-1751. |
S : | 1754-1755. |
V : | 1754. |
Pensées, volume III
1901 {f.136r} Plumes venalesDes plumes venales à un ministere qui n’en a pas besoin ont pretendu prouver en France que malgré les acquisitions de tant de provinces, l’etat n’y levoit pas plus[1] aujourd’hui que sous Francois 1er (voir cela) si cela étoit vrai cela prouveroit une grande servitude[2], mais cela n’a pas été dit pour l’aprouver mais pour l’etablir.
Malheureux ecrivains present le plus funeste que puisse faire aux rois la colere celeste[3].
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Main principale Q |
1902 ConquêtesLes conquêtes otent naturellement la {f.136v} faculté de conquerir, je regarde un conquerant come un jeune homme ardent dans un serrail qui fait tous les jours de nouvelles acquisitions aux depens des premieres, jusqu’à ce qu’elles lui deviennent toutes inutiles.
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Main principale Q |
1903 Esprit general[1]C’est surtout une grande capitale qui fait l’esprit general d’une nation[2] c’est Paris qui fait les François, sans Paris la Normandie la Picardie l’Artois seroient allemandes comme l’Allemagne, sans Paris la Bourgogne et la Franche-Comté seroient suisses {f.137r} come les Suisses, sans Paris la Guienne le Beart[3], le Languedoc seroient espagnoles come les Espagnols
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Main principale Q |
1904 BienseancesJe ne sais pas pourquoi je n’ai pas parlé des bienseances, elles sont les manieres établies pour éca[r]ter l’idée du mepris de son état ou de ses devoirs, ou de la vertu, elles sont rigides et chez les peuples qui ont de mauvaises mœurs et chez ceux qui les ont bonnes. Chez les uns elles sont etablies pour gêner les vices et chez les autres pour empecher qu’on ne les soupçonne. Dans les unes les bienseances sont de l’innocence {f.137v} dans les autres elles ne sont que des justifications.
Elles sont la seule hypocrisie qui soit permise, elles sont un leger hommage que le vice rend a la vertu, on ne veut pas paroitre meilleur qu’on n’est mais moins mauvais qu’on n’est, elles ne trompent personne et attestent plustôt la conscience generale que la conscience de chacun.
Un homme qui n’etoit pas à beaucoup prés si sublime que Mr de la Rochefoucault[1] faisoit cette reflexion. Je ne sais pas pourquoi Mr … me fait tant de compliments quand il veut mettre son chapeau sur le lit {f.138r} de ma femme et m’en fait si peu lorsqu’il veut coucher avec elle, effectivement on est bien surpris, mais quelque déreglée que soit une nation elle met toujours ses bienseances quelques fois plus fortes à proportion des déreglements.
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Main principale Q |
1905 Peines
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Main principale Q |
1901 |
n1. |
Comprendre : plus d’impôts. |
1901 |
n2. |
La remarque s’explique par cette règle formulée dans L’Esprit des lois : « On est forcé de modérer [les tributs] à mesure que la servitude augmente » (XIII, 12). |
1901 |
n3. |
Cf. Racine, Phèdre, IV, 6, v. 1325-1326 ; Montesquieu a remplacé « Détestables flatteurs » par « Malheureux écrivains ». |
1903 |
n1. |
Sur cette notion chez Montesquieu, voir Céline Spector, Dictionnaire électronique Montesquieu, art. « Esprit général » [en ligne à l’adresse suivante : http://dictionnaire-montesquieu.ens-lyon.fr/index.php?id=236]. |
1903 |
n2. |
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1903 |
n3. |
Comprendre : Béarn. |
1904 |
n1. |
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1905 |
n1. |
Cf. les matériaux non utilisés de L’Esprit des lois pour le livre XII (BM Bordeaux, ms 2506/11, f. 3, dans CM, nº 7, 2001, L’Atelier de Montesquieu. Manuscrits inédits de La Brède, C. Volpilhac-Auger (éd.), p. 132). À Rome, les questions perpétuelles étaient les diverses parties des matières criminelles auxquelles on affectait un préteur qui jugeait pendant un an les affaires relevant de la question qui lui était confiée (EL, XI, 18 : Derathé, t. I, p. 196) ; Sylla ajouta les questions de sicariis (contre les meurtres et les assassinats), de veneficiis (contre les empoisonnements), de falso (contre les faussaires), de parricidio (contre les parricides) ; voir Gravina, Origines Juris civilis […], Leipzig, J. F. Gleditsch, 1708, p. 64. |
1905 |
n2. |
Cf. EL, VI, 15. |
1905 |
n3. |
De judiciis libri III [1574], de Carlo Sigonio, dans De antiquo jure civium Romanorum, Italiae provinciarum, ac Romanae jurisprudentiæ judiciis, libri XI […], Hanau, C. Marnium, 1609, II, chap. 30, p. 438 et suiv. |