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Pensées 209 à 213

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.

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Pensées, volume I

209

[Passage à la main M]

Histoire d’une jeune Espagnole

Quelques années appres que les Espagnols eurent decouvert le nouveau monde un de leurs vaisseaux batu de la tempeste echoüa sur la coste d’une isle deserte asses eloignée du continent inconue[1] cette isle estoit deserte et il y a apparance que les habitans l’avy avoient peri avoit environ douze ans que [mots biffés non déchiffrés] les et que les habitants l’avoint abandonée car parce que l’air y estoit si mauvais qu’on n’y vivoit pas plus de trente ans le terrein estoit marecageux mais tres gras. L’isle estoit remplie {p.213} de vaches chevres si pleines de lait qu’elles se laissoint traire a l’envi et ce lait fut toujours la nourriture de notre Espagnol il comencoit a s’ennuy ce qui lui faisoit le plus de peine c’est qu’il estoit nu ayant jetté ses habits lors qu’il se sauva a la nage a la nage il y avoit plus de six mois qu’il estoit dans cette isle lorsq[u’]un jour qu’il estoit sur le rivage il vit une jeune fille de l’age de douze ans qui s’y beignoit soit qu’elle et c’estoit la seule persone qui fut dans l’isle soit qu’elle y eut elle avoit esté laissée encore enfant lors que je ne scai coment lorsque les habitans l’abandonerent, ils furent d’abort surpris touts deux mais ils sentirent bientost qu’ils n’estoient point ennemis a mesure que l’Espagnol s’approchoit la jeune Americaine s’approcha aussi, car elle n’avoit point apris a ignorer ce qu’il est impossible de ne pas scavoir

C’estoit une priere naturelle :

ils s’aimerent et se donnerent une foy qu’ils ne pouvoient pas violer ils eurent qu cinq enfans dont le plus vieux n’av quatre enfans et lors que le pere mourut l’ai {p.214} l’ainé n’avoit que cinq ans de quatre a cinq ans et la mere ne survecut que de quelques mois jours pendant lesquels elle apprit les chevres acoutumées laissant un petit peuple dont le plus agé n’avoit que trois ans et demi les chevres acoutumées a venir presenter alaiter les petits enfans continuerent toujours il y a apparance que l’ainé mourut et il se leva ils crurent et la mere ne survecut qu et arriverent sans accident a l’age de raison et la mere ne survécut que de quelques jours laissant dans l’isle quatre habitans dont le plus aage n’avoit que trois ans et demi les chevres pas encore quatre ans les chevres acoutumées a venir alaiter les petits enfans y vinrent toujours de meme et ces nourrices en eurent toujours soin
Des qu’ils eurent atteint l’aage de dix douze ans ils commencerent a sentir les desseins de la nature l’isle fut bientost repeuplée de facon qu’en quatre vints ans de temps dans l’espace de sept {p215} generations il s’estoit fait une nation qui n’avoit point d’idée qu’il y eust sur la terre d’autres homes ny un autre peuple ils se firent une langue.

C’est ce que j’ay reconu par ce que j’ay pu apprendre du pais et par l’histoire [...]

Une barque jettée par la tempeste dans l’isle elle se br deux homes ab echapés de la tempeste aborderent dans Un vaisseau fit ayant fait nauffrage aupres de l’isle deux homes qui se sauverent a la nage y aborderent il y av ils vinrent les habitans les recurent avec humanité et leur donnerent du lait qui estoit le seul mets que ils l’art et la natu qu’ils eussent encore immaginé
Lorsqu’ils eurent appris la langue du pais ils virent un peuple tout neuf
Un des insulaires demenda au vieux etranger quel age il avoit la lune repondit il a j’ay repondit il quatre vingt sdix ans qu’entendez vous par une année repliqua l’insulaire j’apelle année dit l’etranger douze revolutions de lune et a ce conte combien auriez vous de revolutions de lune {p. 216} laisses moy un peu songer j’en aurois mille quatre vints peut on mentir come cela dit l’insulaire quatre vints six fois fait douze revolutions depuis ma naissance quelle imposture s’ecria l’insulaire vous seriés donc plus vieux que voulés vous dire dit l’insulaire une revolution de lune est 29 tours de soleil laissés moi conter et vous seriés plus vieux que nos premiers peres ? Si vous ne me croyés pas dit l’etranger vous croirés peut estre ce jeune home qui est venu avec moy et qui est de la meme ville ou j’ay eu la pris naissance quoy dit l’insulaire y a t’il donc d’autres villes que les notres ? Oui dit le jeune estranger la ville dont nous sommes est presque aussi grande que la moitie toutte la motie de votre isle ne croyés pas que mon compatriote veuille vous en imposer il paroissoit presqu’aussi vieux que mon pere et s’il vivoit aujourd’hui il auroit pres de cent fois douze lunes douze cens lunes estoit de l’âge de mon pere qui s’il vivoit aujourd’hui n’auroit pas moins de 1080 revolutions de lune tout le peuple se mit a rire vous ries ne vous estonés pas de cela reprit le jeune home nous vivons longtemps {p.217} dans notre famille j’ay oui dire a mon pere que mon ayeul mourut apres 90 fois douze lunes mon bisayeul en avoit septante soixante dix dieux quels mensonges s’ecria l’insulaire ; je suis fils de Heptalip son pere s’apelloit Berzici qui estoit fils de Agapé qui ne vecut que quinze ans le pere d’Agape estoit Narnacun qui naquit d’une chevre aussi bien que Neptata sa fame et sa seur dont vous estes descendu come nous.
Remarqués qu’il faut que ce soit le vieux plus jeune etranger sorti de l’isle qui raconte l’histoire. Remarques que dans les Indes les fames concoivent a huit ans : Peut estre pourray je entremesler cela d’un plus long roman.

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Passage de la main D à la main M

210

Lacedemoniens.

Je le metray dans les Romains : Je l’ay mis :

Il n’y a rien qui resiste a des gens qui observent les loix par passion, qui soutiennent un estat par passion

Passion

et {p.218} et non pas avec cette froideur et cette indifference que l’on a pour la le plus souvent pour la societé ou l’on est. Idem la plus part des republiques de Grece et les premiers Romains[1]

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Main principale M

211

La

Philosophie des Grecs

philosophie des Grecs estoit tres peu de chose ils ont gaté tout l’univers non seulement leurs contemporeins mais aussi leurs successeurs[1] ils s’ap
Voyés les pitoyables préceptes des pitagoriciens qui devoint estre cachés au peuple ; ne se point soir sur le picotin ne fendre point le feu avec l’epée ne regarder point derriere soy quand on va dehors, sacrifier aux dieux celestes en nombre pair et aux terrestres en nombre impair et et autres puerilités[2]

Tout ceci n’êtoit que des enigmes, nous n’avons point assés de monumens de leur [...]

Tatianus Assirius dans un discours contre les {p.219} Grecs prouve qu’ils n’ont point inventé les sciences et les arts mais qu’ils les ont eus des barbares[4] Theodoret l. i De curatione Graecorum affectuum p 497 edit de Sirmond[5]. Josephe contre Appion Clement alexandrin[6].
Il faudroit lire Sigonius De rep. Atheniensium je l’ay il est intitulé De antiquo jure civium romanorum[7].

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Main principale M

212

Ce

Grecs p 243

qui fit paroitre les Grecs dans le monde c’est une crise qui se fit dans le corps de la Grece que cent petits tirans  avoi gouvernoint toutes ces monarchies s’erigerent en republiques dans ces temps nouveaux la heine des roix la fureur pour la liberté leur donna un amour de la patrie un courage heroique une heine des roix qui leur fit faire les plus grandes choses[1] leur puissance {p.220} et leur gloire attirerent ches eux les etrangers et par consequant les arts leur situation sur la mer leur attira le comerce

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Main principale M

213

Une

Portrait

persone de ma conoissance disoit il faut que je rende graces a mon bon genie de ce que je suis né tres hureux je vais faire une asses sotte chose c’est mon portrait[1] : mais
Je me conois asses bien :

V. 2d vol. p. 31. 39

Je n’ay presque jamais eu de chagrin et encore moins d’ennuy
Ma machine est si heureusement construitte que je suis frappé par touts les objets assés vivement pour qu’ils puissent me donner du plaisir ; pas assés pour qu’ils me donner de la peine[2].
J’ay l’embition qu’il faut pour me faire {p.221} prendre part aux choses de cette vie ; je n’ay point celle qui pourroit me faire trouver du degout dans le poste ou la nature m’a mis
Je suis bien aise d’obtenir l’estime publique mais je sens qu’a certains egarts je me consolerois de sa perte
Lors que je goutte un plaisir j’en suis si affecté que et je suis toujours estoné de l’avoir recherché avec si peu tant d’indiferance
J’ay esté dans ma jeunesse asses hureux pour m’attacher a des femmes que j’ay cru qui m’aimoint ; des que j’ay cessé de le croire je m’en suis detaché soudein
L’etude a esté pour moy le souverein remede de la vie contre les degouts de la vie, n’ayant {p.222} jamais eu de chagrin qu’une heure de mon cabinet lecture ne m’ait otée
Je Dans le cours de ma vie je n’ay trouvé de gens communement meprisés que ceux qui vivoint en mauvaise compagnie
Je m’eveille le matin avec une joye secrette ; je voy la lumiere avec un espece de ravissement. Tout le reste du jour je suis content
Je passe la nuit sans m’eveiller et le soir quand je vais au lit, un espece d’engourdissement m’empeche de faire des refflections.
Je suis presque aussi content avec des sots qu’avec des gens d’esprit, et il y a peu d’home si ennuyeux qui ne m’ait amusé tres souvent {p.223} il n’y a rien de si amusant qu’un home ridicule
Je ne hais pas de me divertir en moy meme des homes que je voy, sauf a eux de me prendre a leur tour pour leur spectacle ce qu’ils veulent
J’ay eu peur J’ay eu d’abort en voyant d’abort la plus part des grands une creinte puérile ; des que j’ay eu fait conoissance j’ay passé presque sans milieu jusqu’au mepris.
J’ay assés aime de dire aux femmes des fadeurs et de leur rendre des services qui couttent si peu
J’ay naturellement eu de l’amour pour ma patrie et le bien et l’honneur de ma patrie et peu pour ce qu’on en apelle la gloire j’ay toujours senti une joye secrete lors que l’on a fait quelque reglement qui allat au bien comun

Quand j’ay voyage dans les pais etrangers je m’y suis attaché come au mien prop [...]

J’ay souvent cru trouver de l’esprit a des gens qui passoient pour n’en avoir point.
{p.224} Je suis naturellement un peu Je n’ay pas esté faché de passer pour distrait ; cela m’a fait hasarder bien des negligeances qui

Distrait

m’auroint embarrassé.
Dans les conversations et a table j’ay toujours esté ravi de trouver un home qui voulut prendre la peine de briller, un home de cette espece presente toujours le flanc et touts les autres sont sous le bouclier
Rien ne m’amuse davantage que de voir un conteur annuyeux faire une histoire circonstantiée sans cartier[3]

Conteurs

, je ne suis pas attentif a l’histoire mais a la maniere de la faire
Pour la plus part des gens j’aime mieux les approuver que les ecoutter,
Je n’ay jamais voulu souffrir qu’un home d’esprit s’avisât de me railler deux jours de suitte.
{p.225} J’ay aimé asses ma famille pour faire ce qui alloit au bien dans les choses essentielles, mais je me suis affranchi des menus details
Quoy que mon nom ne soit ny bon ny mauvais n’ayant guere que 350 ans de petite noblesse prouvée cependant j’i suis tres attaché et je serois home a faire des substitutions[4]
Quand je me fie a quelqu’un je le fais sans reserve mais je me fie a peu de persones.
Ce qui m’a toujours donné assés mauvaise opinion de moy c’est qu’il y a peu d’estats dans la republique auxquels j’usse esté vèritablement propre

Présidence

Quand a mon metier de president j’avois le coeur tres droit je comprenois assés les questions en elles meme mais quandt aux embarras de a la procedure, je n’y entendois {p226} presque rien je m’y estois pourtant appliqué mais ce qui m’en degouttoit le plus, c’est que je voyois a des bettes ce meme talent qui me fuioit pour ainsi dire
Ma machine est tellement composée que j’ay besoin de me recueillir dans touttes les matieres de raisonement un peu composees, sans cela mes idées se confondent ; et si je sens que je suis ecouté il me semble pour lors que toutte la question s’évanouit devant moy.
Plusieurs traces se reveillent a la fois et il resulte de la qu’aucune trace n’est reveillée
Quand aux conversations de raisonement ou les sujets sont toujours coupés et recoupés je m’en tire asses bien
Je n’ay jamais vu couler de larmes sans en estre attendry
{p.227} Je pardonne aisement par la raison que je ne scay pas hair, il me semble que la heine est douloureuse ;

Haine est douloureuse

lors que quelqu’un a voulu se reconcilier avec moy j’ay senti ma vanité flattée et j’ay cessé de regarder come ennemy un home qui me rendoit le service d’avoir de me doner bonne opinion de moy
Dans mes terres avec mes vassaux je n’ay jamais voulu souffrir que l’on m’aigrit sur le conte de quelqu’un. Quand on m’a dit si vous sçaviés les discours qui ont esté tenus, je ne veux pas les scavoir ay je repondu. Si ce qu’on me vouloit raporter estoit faux, je ne voulois pas courir le risque de le croire. S’il estoit vray, je ne voulois pas prendre la peine de hair un faquin
A l’age de 35 ans j’aimois encor[5].
Il m’est aussi impossible d’aller dans une maison ches quelqu’un dans une vue d’intérêt qu’il m’est impossible de voler dans les airs.
{p.228} Quand j’ay este dans le monde je l’ay aimé come si je ne pouvois souffrir la retraite. Quand j’ay este dans la retraite mes terres je n’ay plus songé au monde
Je suis je croy on dit presque le seul home qui ait fait des livres ayant sans cesse peur de la reputation de bel esprit ceux qui m’ont connu scavent que dans mes conversations je ne cherchois pas trop a le paroitre et que j’avois asses le talent de tenir une conversation sur prendre la langue de ceux avec qui je vivois.

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J’ay eu le malheur de me degouter tres souvent des gens que dont j’avois le plus desiré la bienveillance ; pour mes amis, a la reserve d’un seul je les ay toujours conservés
J’ay toujours eu pour principe de ne faire jamais par autrui ce que je pouvois faire par moy meme : c’est ce qui m’a porté a faire ma fortune par les moyens que j’avois dans mes mains la moderation et la frugalité : et non par des moyens etrangers qui sont presque toujours bas ou injustes
{p.229} Avec mes enfans j’ay vecu come avec mes amis :

- - - - -

Quand on s’est attendu que je brillerois dans une conversation je ne l’ay jamais fait. J’avois besoin d’ J’aimois mieux avoir un home d’esprit pour m’apuyer, que des sots pour m’aprouver :
De touts les Il n’y a point de gens que j’ay le plus meprisés il que les petits beaux esprits sans probité. et les grands qui sont sans probité

- - - - -

Je n’ay jamais este tente de faire un couplet : de chanson contre qui que ce soit

- - - - -

Je n’ay point paru depenser mais je n’ay point este avare et je ne scache point de chose asses peu difficile pour que je l’usse faite pour gagner d[e] l’argent(1)
Ce qui m’a beaucoup nuy c’est que j’ay toujours trop meprisé ceux que je n’estimois pas :
(1) Je n’ay pas laissé je croy d’augmenter mon bien j’ay fait de grandes ameliorations a mes terres mais je sentois que c’estoit plutost pour une certeine idée d’habilete que cela [deux lettres biffées non déchiffrées]me donnoit que pour l’idée de devenir plus riche :
Voy. l’aut. vol. p. 27 et p. 31[6]

- - - - -

Main principale M


209

n1.

L’histoire d’Hermès Trismégiste au livre III des Voyages de Cyrus de Ramsay [1727] et les fictions inspirées de la légende arabo-espagnole d’Hayy ben Yaqdhân qui relate l’histoire d’un enfant s’élevant seul dans une île déserte (Shelly Ekhtiar, « Hayy ibn Yaqzan : the Eighteenth-Century Reception of an Oriental Self-Taught Philosopher », Studies on Voltaire and the Eighteenth Century, 302, 1992, p. 217-245) ont pu inspirer à Montesquieu cette ébauche d’apologue philosophique. Cf. nº 158.

210

n1.

Romains, IV, p. 112, l. 61-64. Cf. aussi nº 426 et 1856.

211

n1.

Selon les Modernes, avant d’en venir au mécanisme cartésien, il a fallu adopter la philosophie des Grecs et en reconnaître la fausseté (Fontenelle, Digression sur les Anciens et les Modernes, dans Œuvres complètes, A. Niderst (éd.), Paris, Fayard, 1991, t. II, p. 418 – Catalogue, nº 2333 : éd. Paris, 1712 ; Bernard Lamy, Entretiens sur les sciences, Lyon, J. Certe, 1694, « Discours sur la philosophie », p. 263, 265, 271 – Catalogue, nº 1449).

211

n2.

Préceptes métaphoriques des pythagoriciens, dont Plutarque donne la signification dans ses Œuvres morales et mêlées (Paris, M. de Vascosan, 1575, p. 7F – Catalogue, nº 2793) ; voir aussi Vie de Numa, XIV, 6.

211

n3.

De Diogène Laërce, invoqué ici comme vulgarisateur et premier historien de la philosophie grecque, Montesquieu possédait deux éditions des Vies, doctrines et sentences des philosophes illustres ([Paris], H. Stephanus, 1570 – Catalogue, nº 1442 ; Genève, H. Stephanus, 1593 – Catalogue, nº 1443) ; « la pesanteur et le vide » de Newton renvoie probablement aux Philosophiae naturalis principia mathematica dont Montesquieu possédait une édition de 1714 (Amsterdam, sumptibus Societatis – Catalogue, nº 1773) ; sur la connaissance et l’appréciation de Newton par Montesquieu, voir : Alberto Postigliola dans OC, t. 8, introductions et notes, p. 191, 223n, 245-247, 262-263 et dans « Montesquieu entre Descartes et Newton », CM, nº 5, 1999, p. 91-108 ; Denis de Casabianca, Dictionnaire électronique Montesquieu, art. « Newton » [en ligne à l’adresse suivante : http://dictionnaire-montesquieu.ens-lyon.fr/index.php?id=306] ; Spicilège, nº 565, transcrit, comme cette note, par le secrétaire E (intervention 1734-1739).

211

n4.

Tatien, Discours aux Grecs, 1 (Cologne, 1686, dans les Sancti Justini Opera – Catalogue, nº 355).

211

n5.

La bibliothèque de La Brède ne comprend pas l’édition des Opera de Théodoret par Jacques Sirmond à laquelle renvoie Montesquieu (Paris, S. Cramoisy, 1642, t. IV, p. 497), mais une plus ancienne (Cologne, J. Birckmanum, 1573 – Catalogue, nº 90).

211

n6.

Flavius Josèphe, Contre Apion, I, 2 (Genève, P. de La Rovière, 1611 – Catalogue, nº 3188) ; Clément d’Alexandrie, Stromates, I, 16 (Paris, [L. Sonnius], 1612 – Catalogue, nº 315).

211

n7.

L’ouvrage de Carlo Sigonio, De Romanorum civium antiquo jure Italiæ provinciarum (Paris, [J. Du Puys], 1576 – Catalogue, nº 2868), contient trois livres du De Republica Atheniensum.

212

n1.

Cf. LP, 125 (131), p. 478, l. 11-16.

213

n1.

Ce fragment s’inscrit dans un projet autobiographique et généalogique plusieurs fois repris (voir nº 5, note 3). Sur la « sotte chose » de faire son portrait, voir l’introduction au Mémoire de ma vie, OC, t. 9, p. 398-399.

213

n2.

Sur cette disposition au bonheur, voir nº 30, note 2.

213

n3.

Comprendre : sans faire grâce d’aucun détail.

213

n4.

Montesquieu fait ici remonter la noblesse de sa famille au XIVe siècle. Les titres auraient disparu lors des guerres de religion (Mémoire de ma vie, OC, t. 9, p. 401) ; sur cette généalogie, voir Correspondance I, p. 427-432. Sur la substitution, voir nº 185, note 4.

213

n5.

Montesquieu parle probablement de Marie-Anne de Bourbon-Condé (1697-1741), dite Mlle de Clermont, l’inspiratrice du Temple de Gnide [1725] ; voir Correspondance I, p. 93-95 ; 140-141.

213

n6.

Nº 973 et 1003.