M : | Montesquieu 1726/1727-1755. |
D : | Bottereau-Duval 1718-1731. |
E : | 1734-1739. |
U : | 1739. |
H : | 1741-1742. |
J : | 1742. |
K : | 1742-1743. |
F : | 1743. |
I : | 1743. |
L : | 1743-1744. |
O : | 1745-1747. |
P : | Damours 1748-1750. |
Q : | 1750-1751. |
R : | Saint-Marc 1751-1754. |
S : | 1754-1755. |
V : | 1754. |
JB : | Jean-Baptiste Secondat ?-1795. |
T : | écriture des manchettes 1828-1835 |
M : | Montesquieu. |
D : | Bottereau-Duval_1721-1731. |
H : | 1741-1742. |
P : | Damours_1748-1750. |
E : | 1734-1739. |
L : | 1742-1744. |
O : | 1745-1747. |
T : |
écriture des manchettes |
JB : | Jean-Baptiste_Secondat. |
J : | 1742. |
K : | 1742-1743. |
F : | 1743. |
E2 : | |
I : | 1743. |
R : | Saint-Marc_1751-1754. |
Pensées, volume I
213 Une
Portrait Je n’ay presque jamais eu de chagrin et encore moins d’ennuy
Ma machine est si heureusement construitte que je suis frappé par touts les objets assés vivement pour qu’ils puissent me donner du plaisir ; pas assés pour qu’ils me donner de la peine[2].
J’ay l’embition qu’il faut pour me faire {p.221} prendre part aux choses de cette vie ; je n’ay point celle qui pourroit me faire trouver du degout dans le poste ou la nature m’a mis
Je suis bien aise d’obtenir l’estime publique mais je sens qu’a certains egarts je me consolerois de sa perte
Lors que je goutte un plaisir j’en suis si affecté que et je suis toujours estoné de l’avoir recherché avec si peu tant d’indiferance
J’ay esté dans ma jeunesse asses hureux pour m’attacher a des femmes que j’ay cru qui m’aimoint ; des que j’ay cessé de le croire je m’en suis detaché soudein
L’etude a esté pour moy le souverein remede de la vie contre les degouts de la vie, n’ayant {p.222} jamais eu de chagrin qu’une heure de mon cabinet lecture ne m’ait otée
Je Dans le cours de ma vie je n’ay trouvé de gens communement meprisés que ceux qui vivoint en mauvaise compagnie
Je m’eveille le matin avec une joye secrette ; je voy la lumiere avec un espece de ravissement. Tout le reste du jour je suis content
Je passe la nuit sans m’eveiller et le soir quand je vais au lit, un espece d’engourdissement m’empeche de faire des refflections.
Je suis presque aussi content avec des sots qu’avec des gens d’esprit, et il y a peu d’home si ennuyeux qui ne m’ait amusé tres souvent {p.223} il n’y a rien de si amusant qu’un home ridicule
Je ne hais pas de me divertir en moy meme des homes que je voy, sauf a eux de me prendre a leur tour pour leur spectacle ce qu’ils veulent
J’ay eu peur J’ay eu d’abort en voyant d’abort la plus part des grands une creinte puérile ; des que j’ay eu fait conoissance j’ay passé presque sans milieu jusqu’au mepris.
J’ay assés aime de dire aux femmes des fadeurs et de leur rendre des services qui couttent si peu
J’ay naturellement eu de l’amour pour ma patrie et le bien et l’honneur de ma patrie et peu pour ce qu’on en apelle la gloire j’ay toujours senti une joye secrete lors que l’on a fait quelque reglement qui allat au bien comun
Quand j’ay voyage dans les pais etrangers je m’y suis attaché come au mien propre j’ay pris part a leur fortune et j’aurois souhaité qu’ils fussent dans un estat florissant
Quand j’ay voyage dans les pais etrangers je m’y suis attaché come au mien prop [...] J’ay souvent cru trouver de l’esprit a des gens qui passoient pour n’en avoir point.
{p.224} Je suis naturellement un peu Je n’ay pas esté faché de passer pour distrait ; cela m’a fait hasarder bien des negligeances qui
Distrait Dans les conversations et a table j’ay toujours esté ravi de trouver un home qui voulut prendre la peine de briller, un home de cette espece presente toujours le flanc et touts les autres sont sous le bouclier
Rien ne m’amuse davantage que de voir un conteur annuyeux faire une histoire circonstantiée sans cartier[3]
Conteurs Pour la plus part des gens j’aime mieux les approuver que les ecoutter,
Je n’ay jamais voulu souffrir qu’un home d’esprit s’avisât de me railler deux jours de suitte.
{p.225} J’ay aimé asses ma famille pour faire ce qui alloit au bien dans les choses essentielles, mais je me suis affranchi des menus details
Quoy que mon nom ne soit ny bon ny mauvais n’ayant guere que 350 ans de petite noblesse prouvée cependant j’i suis tres attaché et je serois home a faire des substitutions[4]
Quand je me fie a quelqu’un je le fais sans reserve mais je me fie a peu de persones.
Ce qui m’a toujours donné assés mauvaise opinion de moy c’est qu’il y a peu d’estats dans la republique auxquels j’usse esté vèritablement propre
Présidence Ma machine est tellement composée que j’ay besoin de me recueillir dans touttes les matieres de raisonement un peu composees, sans cela mes idées se confondent ; et si je sens que je suis ecouté il me semble pour lors que toutte la question s’évanouit devant moy.
Plusieurs traces se reveillent a la fois et il resulte de la qu’aucune trace n’est reveillée
Quand aux conversations de raisonement ou les sujets sont toujours coupés et recoupés je m’en tire asses bien
Je n’ay jamais vu couler de larmes sans en estre attendry
{p.227} Je pardonne aisement par la raison que je ne scay pas hair, il me semble que la heine est douloureuse ;
Haine est douloureuse Dans mes terres avec mes vassaux je n’ay jamais voulu souffrir que l’on m’aigrit sur le conte de quelqu’un. Quand on m’a dit si vous sçaviés les discours qui ont esté tenus, je ne veux pas les scavoir ay je repondu. Si ce qu’on me vouloit raporter estoit faux, je ne voulois pas courir le risque de le croire. S’il estoit vray, je ne voulois pas prendre la peine de hair un faquin
A l’age de 35 ans j’aimois encor[5].
Il m’est aussi impossible d’aller dans une maison ches quelqu’un dans une vue d’intérêt qu’il m’est impossible de voler dans les airs.
{p.228} Quand j’ay este dans le monde je l’ay aimé come si je ne pouvois souffrir la retraite. Quand j’ay este dans la retraite mes terres je n’ay plus songé au monde
Je suis je croy on dit presque le seul home qui ait fait des livres ayant sans cesse peur de la reputation de bel esprit ceux qui m’ont connu scavent que dans mes conversations je ne cherchois pas trop a le paroitre et que j’avois asses le talent de tenir une conversation sur prendre la langue de ceux avec qui je vivois.
- - - - - J’ay eu le malheur de me degouter tres souvent des gens que dont j’avois le plus desiré la bienveillance ; pour mes amis, a la reserve d’un seul je les ay toujours conservés
J’ay toujours eu pour principe de ne faire jamais par autrui ce que je pouvois faire par moy meme : c’est ce qui m’a porté a faire ma fortune par les moyens que j’avois dans mes mains la moderation et la frugalité : et non par des moyens etrangers qui sont presque toujours bas ou injustes
{p.229} Avec mes enfans j’ay vecu come avec mes amis :
- - - - - Quand on s’est attendu que je brillerois dans une conversation je ne l’ay jamais fait. J’avois besoin d’ J’aimois mieux avoir un home d’esprit pour m’apuyer, que des sots pour m’aprouver :
De touts les Il n’y a point de gens que j’ay le plus meprisés il que les petits beaux esprits sans probité. et les grands qui sont sans probité
- - - - - Je n’ay jamais este tente de faire un couplet : de chanson contre qui que ce soit
- - - - - Je n’ay point paru depenser mais je n’ay point este avare et je ne scache point de chose asses peu difficile pour que je l’usse faite pour gagner d[e] l’argent(1)
Ce qui m’a beaucoup nuy c’est que j’ay toujours trop meprisé ceux que je n’estimois pas :
(1) Je n’ay pas laissé je croy d’augmenter mon bien j’ay fait de grandes ameliorations a mes terres mais je sentois que c’estoit plutost pour une certeine idée d’habilete que cela [deux lettres biffées non déchiffrées]me donnoit que pour l’idée de devenir plus riche :
- - - - - |
Main principale M |
214
{p.230} Ce qu’on Le bien
Le bien de l’Eglise. Mot equivoque Faire quelque chose pour le bien de l’eglise n’est point faire quelque chose pour le royaume de Dieu et cette societé de fidelles dont J. C. est le chef mais le bien de l c’est faire quelque chose d’opposé a l’intérêst des laiques
On apelle eclesiastique un home qui a un certein h
Lors que l’on a voulu attacher des biens d’eglise a de certeines societes de pauvres come aux invalides, c’est a dire a des gens qui outre la pauvreté ont encor les blessures ont encore la honte qui les empeche de demender le soutien de leur vie, l’eglise s’y est opposée et a regardé cela come une profanation[1] {p.231}
Clergé Quand nos rois ont preté leur sermant a leur sacre ne croyés pas que l’eglise qui l’a exigé l’ait les ait fait jurer de faire observer les loix du royaume, de bien gouverner leurs sujets, d’estre les peres de leurs peuples ? Non : on les a fait seulement jurer qu’ils conserveroint les privileges de l’eglise de Rheins[3].
Quand on a tenu des estats ne croyés pas que le clergè ait demandé la diminution des impots et le soulagement du peuple il ne pensoit pas a un mal qu’il ne sentoit pas mais il demendoit seulement quelque pri extention de leur juridiction des biens ou des ou de leurs privileges la reception du concile de Trente qui leur est favorable[4]
Ils ne song[e]oint point a la refformation des moeurs il est vray que lorsque les autres {p232}
Clergé On est si fortement persuadé que les grandes richesses des ecclesiastiques sont un abus que si je pretendois le prouver icy je passerois com pour un imbecille[5] mais tel est la force du prejugé qu’il subsiste meme apres avoir esté détruit ; et tel qui vous dira que les grandes richesses des eclesiastiques sont le plus violant abus sera le premier a vous dire que la rellig[i]on vous deffend d’y toucher et de mettre come on dit la main a l’encensoir come si diminuer leurs biens estoit revenu estoit usurper leurs fonctions
Faittes je vous prie icy trois refflections
La premiere est que quelque charge que l’on impose sur le clergé, cela ne scauroit estre pernicieux a {p.233} l’estat au lieu que si l’on charge trop les laboureurs par les tailles ou les bourgeois par les entrées[6] il faut necessairement que tout l’etat se boulverse si po l’on charge un paisan de maniere que la taille epuise son revenu ou que ce revenu ne v soit si modique qu’il ne vaille pas la peine de faire les depenses
Trop long La 2de refflection est que les richesses de l’eglise sont contre les gens d’eglise meme parce qu’elles les rendent esclaves des princes et des magistrats. Les ecclesiastiques ne scauroient rien entreprendre {p.234} creinte de la saisie de leur temporel et ne scauroi les eveques ne scauroint plus dire il faut obeir a Dieu plutost qu’aux homes. Et si meme la foy estoit en peril peut estre y en auroit il quelques uns qui ne se soucieroit guere d’un point de foy ou de discipline qui leur otteroit cinquante mille livres de rente
Henri 4 disoit fort bien au parlement a touts les grands braillards de la ligue je n’ay qu’a leur doner un benefice pour les faire taire.
Henri 4 [...] Ceci fait naitre ma troisieme refflection qui est que le pape n’a point non plus d’interest a proteger les richesses de l’eglise puisqu’elles sont contre lui et qu’elles l’empêchent de pouvoir a sa fantaisie disposer des eveques ; temoin les affaires de Scicille sous Clement 11 et celles de Venise plus anciennes[7]. Les papes pub
D’ailleurs le pape est presque sans interest aujourd’hui car il ne retire rien des benefices et des couvents a la reserve de quelques bulles qui ne vont pas a un gros object il n’a plus en France de graces expectatives a doñer, plus de décimes a lever, plus de droit de depouille et autres droits qu’il autrefo auroit autrefois eseté de son interest de soutenir et pour lesquels Rome publia autrefois sa bulle in cœna domi domini[8]
{p.235} II y a plus c’est que toutes ces richesses le mettent toujours en danger de perdre du terrein elles mettent la catolicité en danger en facilitant aux princes les moyens d’interesser les p toutes les plus considerables familles de leurs estats a sa destruction, et de les attacher au chisme et a l’heresie aussi fortement qu’a leur fortune come l’exemple des roix de [trois lettres biffées non déchiffrées] princes protestants l’a fait asses voir. En France meme nous voyons par Maiseré que si on eût dans les regnes des enfans d’Henri second[9] exempter les huguenots du payement des dixmes, tout le monde eut esté huguenot :
Ainsi la devise du flambeau renversé convient tres bien a l’eglise. « Ce qui me nourrit me tue »[10] elle gemit sous le poids de l’or.
1ers chrétiens pauvres
{p.236} J’aimerois bien mieux que dans un estat il n’y eut point de pauvres
Pauvres Lorsque l’eglise est riche le gouvernement est interessé a ses desordres temoin l’exemple ce qui est dit dans la vie d’Abelard[11].
Il
Le cardinal de Richelieu qui affectoit toutes sortes de reputations qui affect avoit bien des choses a expier a l’egart de Rome par son union avec les protestants qui avoit a gouverner un prince devot comenca les reformes
Le cardinal de Richelieu [...] - - - - - |
Main principale M |
215 Libertes
Libertés de l’eglise gallic Ces libertés ne sont pas les libertés de l’eglise {p.237} dans le sens qu’on l’entend c’est a dire les libertés des ecclesiastiques car elles sont presque toujours contraires aux privileges qu’ils pretendent avoir ce sont les libertés du peuple de France qui a droit de soutenir l’independance de ses loix
II ne faut pas dire qu’elles soient fondées sur tout ce qui est porté par les anciens canons car il est impossible de citer la France seroit bien malhureuse si elle estoit obligée d’acquitt de suivre d’accepter come loy les collections qui en ont esté faittes
Ces libertés ne sont fondées que sur le droit des gens qui veut qu’une nation qui se gouverne par ses propres loix et n’a pas esté subjuguée, ne soit point sommise a une a l’egart du temporel l’egard du temporel[ a une] puissance etrangere et sur la rais raison qui et a l’egard du spirituel sur le droit divin droit qu qui veut que le concile soit au dessus du pape et sur la raison qui le veut aussi n’y ayant point de corps qui n’ait plus d’authorité tout entier que divisé
- - - - - |
Main principale M |
216
{p.238} [Passage à la main D]
Mal vénérien Le Novus orbis dit qu’en 1506 la verole ravagea le pays de Calicut, que cette maladie auparavant inconnuë y avoit eté aportée par les Portugais 17 ans auparavant[3], ce qui quadre fort avec la decouverte des Indes faite en 1493.
Dans la derniere expedition d’Ecosse quelques officiers refugiés dans les montagnes y porterent la verole qui n’y avoit jamais êté. Ces gens tomboient en pieces il fallut envoyer les chirurgiens de Mainbourg d’Edinbourg ou de Londres
Dans la derniere expedition d’Ecosse [...] - - - - - |
Passage de la main M à la main D |
217
[Passage à la main M] Un ancien disoit
Esope a la Cour - - - - - |
Passage de la main D à la main M |
213 |
n1. |
Ce fragment s’inscrit dans un projet autobiographique et généalogique plusieurs fois repris (voir nº 5, note 3). Sur la « sotte chose » de faire son portrait, voir l’introduction au Mémoire de ma vie, OC, t. 9, p. 398-399. |
213 |
n2. |
Sur cette disposition au bonheur, voir nº 30, note 2. |
213 |
n3. |
Comprendre : sans faire grâce d’aucun détail. |
213 |
n4. |
Montesquieu fait ici remonter la noblesse de sa famille au XIVe siècle. Les titres auraient disparu lors des guerres de religion (Mémoire de ma vie, OC, t. 9, p. 401) ; sur cette généalogie, voir Correspondance I, p. 427-432. Sur la substitution, voir nº 185, note 4. |
213 |
n5. |
Montesquieu parle probablement de Marie-Anne de Bourbon-Condé (1697-1741), dite Mlle de Clermont, l’inspiratrice du Temple de Gnide [1725] ; voir Correspondance I, p. 93-95 ; 140-141. |
213 |
n6. |
|
214 |
n1. |
Avant la fondation des Invalides (LP, 82 [84]), les monastères devaient nourrir ou pensionner les soldats estropiés, appelés oblats, système qui se heurtait à la mauvaise volonté des abbés (voir Jean-Pierre Bois, « Les soldats invalides au XVIIIe siècle, perspectives nouvelles », Histoire, économie et société, vol. 1, nº 2, 1982, p. 239). |
214 |
n2. |
Accord sylleptique. |
214 |
n3. |
Lors de son sacre, à Reims, le roi prêtait le serment d’assurer la paix et la protection de l’Église et de ses biens, et de combattre les hérétiques. |
214 |
n4. |
Lors des états généraux de 1614 (voir nº 160), le clergé obtint la publication du concile de Trente et rejeta l’article proposé par le tiers état sur l’indépendance de la puissance royale. |
214 |
n5. |
Formule reprise dans L’Esprit des lois (XXV, 5 : Derathé, t. II, p. 158) |
214 |
n6. |
Comprendre : droits d’entrée. |
214 |
n7. |
Clément XI avait revendiqué les royaumes de Naples et de Sicile contre les prétentions espagnoles et entra en conflit avec les puissances qui se succédèrent sur le trône de Sicile sous son pontificat (1700-1721), à propos du tribunal de la Monarchie (voir nº 177). Un démêlé opposa en particulier en 1716 les représentants du duc de Savoie, roi de Sicile, et une partie du clergé de l’île, qui s’en trouva chassée (Saint-Simon, V, p. 828-832). Le pape Jules II se heurta à la politique gallicane de Louis XII, d’abord allié à lui contre les Vénitiens qui avaient annexé des territoires pontificaux, et qui le suspendit lors du concile de Pise (1511-1512). |
214 |
n8. |
Par la grâce expectative, un bénéfice vacant était attribué à une personne désignée par le pape, mode d’attribution supprimé par le concile de Trente. Le droit de dépouille donnait au souverain pontife la faculté de revendiquer les biens des clercs défunts. La décime était une imposition établie sur les biens ecclésiastiques au bénéfice du pape et des princes chrétiens, négligée à partir du XIVe siècle. La bulle in cœna Domini, publiée chaque année, mais non reçue en France, fulminait l’excommunication de tous ceux qui usurpaient ou violaient les droits de l’Église, en particulier les immunités judiciaires ou fiscales du clergé, reconnues cependant par les lois du royaume (DAR, art. « Bulle »). |
214 |
n9. |
Règnes de François II (1559-1560), Charles IX (1560-1574), Henri III (1574-1589), qui font l’objet de la troisième partie de l’Abrégé chronologique, ou Extrait de l’histoire de France de Mézeray (Amsterdam, A. Schelte, 1696, t. V, p. 1-357 – Catalogue, nº 3010-3011, éd. de 1668 et 1690). |
214 |
n10. |
Traduction de l’inscription « Quod nutrit me consummat », accompagnant l’emblème représentant un infidèle tenant une chandelle renversée (Georgette de Montenay, Emblèmes ou devises chrétiennes, Lyon, J. Marcorelle, 1571, p. 54). |
214 |
n11. |
Dom François Armand Gervaise, La Vie de Pierre Abeillard […], Paris, J. Musiet et F. Barois, 1720, 2 vol. |
215 |
n1. |
Le Traité des libertés de l’Église gallicane, de Pierre Pithou [1594], réédité et commenté à plusieurs reprises, figurant dans ses Opera sacra, juridica, historica, miscellanea (Paris, [S. Cramoisy], 1609 – Catalogue, nº 2343) fut considéré comme le code du gallicanisme. Montesquieu possédait aussi Les Recherches de la France (Paris, P. Ménard, 1643 – Catalogue, nº 3024) d’Étienne Pasquier qui s’efforce de fonder en droit ces mêmes libertés ; Catherine Maire, Dictionnaire électronique Montesquieu, art. « Gallicanisme » [en ligne à l’adresse suivante : http://dictionnaire-montesquieu.ens-lyon.fr/index.php?id=391]. |
216 |
n1. |
Mézeray, Abrégé chronologique, ou Extrait de l’histoire de France (Amsterdam, A. Schelte, 1696, t. IV, p. 395). Le « chapitre VIII » désigne par erreur le règne de « Charles VIII », objet du tome IV. L’opinion courante est que la maladie est importée des Amériques par des compagnons de Christophe Colomb d’abord en Espagne et dans le royaume de Naples (Jon Arrizabalaga, John Henderson et Roger French, The Great Pox : the French Disease in Renaissance Europe, New Haven – Londres, Yale University Press, 1997). |
216 |
n2. |
L’hypothèse n’est pas mentionnée à l’article nº 86. |
216 |
n3. |
Johann Huttich, Novus orbis regionem ac insularum veteribus incognitarum (Paris, J. Parvum, 1532, p. 213 et p. 248 – Catalogue, nº 2637). |
216 |
n4. |
Suétone décrit le visage de l’empereur, affligé d’abcès nombreux et soudains (« crebri et subiti tumores »), mais n’évoque pas d’insomnies (Vie de Tibère, 68, 2). |
217 |
n1. |
Ésope à la cour d’Edme Boursault est représenté le 28 avril 1701. Montesquieu confond sans doute avec les Fables d’Ésope ou Ésope à la ville du même auteur, représenté les 6 et 8 novembre 1710 au théâtre de la rue des Fossés Saint-Germain à Paris, alors qu’il complète sa formation en droit dans la capitale. |