M : | Montesquieu 1726/1727-1755. |
D : | Bottereau-Duval 1718-1731. |
E : | 1734-1739. |
U : | 1739. |
H : | 1741-1742. |
J : | 1742. |
K : | 1742-1743. |
F : | 1743. |
I : | 1743. |
L : | 1743-1744. |
O : | 1745-1747. |
P : | Damours 1748-1750. |
Q : | 1750-1751. |
R : | Saint-Marc 1751-1754. |
S : | 1754-1755. |
V : | 1754. |
JB : | Jean-Baptiste Secondat ?-1795. |
T : | écriture des manchettes 1828-1835 |
M : | Montesquieu. |
D : | Bottereau-Duval_1721-1731. |
H : | 1741-1742. |
P : | Damours_1748-1750. |
E : | 1734-1739. |
L : | 1742-1744. |
O : | 1745-1747. |
T : |
écriture des manchettes |
JB : | Jean-Baptiste_Secondat. |
J : | 1742. |
K : | 1742-1743. |
F : | 1743. |
E2 : | |
I : | 1743. |
R : | Saint-Marc_1751-1754. |
Q : | 1750-1751. |
S : | 1754-1755. |
V : | 1754. |
Pensées, volume III
2243 Je disois de Voltaire gardes vous de mourir le martir de vos anecdotes ny le confesseur de vos poesies
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Main principale M |
2244
{f.467r} Continuation des materiaux des Romains
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Passage de la main M à la main R |
2245 {f.472r} [Passage à la main Q] Materiaux de dissertations pour l’academie de Bordeaux qui ne sont point dignes de paroitreJ’avois fait une dissertation à l’academie de Bordeaux sur les dieux animaux ; elle ne valloit rien. Voici ce que j’en ai tiré[1].
Varron grand theologien admettoit trois sortes de divinités ; les dieux celestes, les dieux hommes et les dieux animaux[2].
Labeon, souvent cité par Macrobe, (il ne parloit gueres que des dieux penates et des dieux hommes) avoit fait plusieurs livres sur les dieux animaux[3]. Son systême etoit qu’il y avoit de certains sacrifices, par le moyen desquels les ames humaines étoient changées en dieux apellés animaux, parce qu’ils avoient été tels, voyez Lilius Giraldus p. 85[4] :
Duris Samien Tzetses et Pausanias fletrissent la reputation la mieux établie qui soit dans l’antiquité (c’est Penelope)
Il etablit son empire dans les forets, ses sujets furent des bergers, qui se regardant eux mêmes comme les seuls hommes et leurs cabanes comme les seules villes du monde, le regarderent aussi comme le dieu de toute la nature.
Cette opinion choque beaucoup la chronologie ; ainsi n’ôtons point aux femmes un model qui leur fait honneur, les grands exemples doivent étre respectés. La naissance de Pan n’apartient point aux tems historiques et les dieux étoient tous faits du tems du siege de Troye.
Dans ma dissertation, je disois que toutes ces troupes de satires, que les premiers hommes prirent pour des dieux, et que les historiens prirent ensuitte pour des peuples, n’etoient que le singe-chevre, et je citois Nicephore livre 9e. et Philostorge liv. 3. qui nous aprennent qu’il y a plusieurs especes de {f.473r} singes dans l’Affrique et l’Arabie qui ont raport avec plusieurs animaux. Le singe-lion le singe-ours le singe-chevre, ægopileus[6] ;
Le culte de Pan diminua a mesure que les hommes se degouterent de la vie champetre. Il tomba avec ses adorateurs. Les Arcadiens confondoient Jupiter avec Pan. Pausanias dit que Licaon consacra les Lupercales à Jupiter[7] ; donc Jupiter et Pan étoient la même chose chez eux.
Pan, selon Ovide, baisa si brutalement Diane que de là vinrent les taches que l’on aperçoit dans la lune[8]. Les docteurs mahometans disent que l’ange Gabriel volant prés de la lune, la froissa si rudement d’une de ses aîles qu’il lui fit ces marques noires que nous y voions[9].
Les docteurs indiens qui poussent des cris horribles, lorsque la lune s’eclipse, afin d’epouvanter le dragon qui va la devorer s’imaginent, sans doute, que ces taches sont des coups de griffes de cet animal[10].
Evander porta en Italie le culte de Pan. Il étoit un berger, car il étoit arcadien. Les mythologistes composent tout comme deux {f.473v} sectes ; les uns plus attachés a la lettre distinguent toutes les divinités et les multiplient, les autres plus subtils les raprochent tous, et les simplifient ; ainsi quoique Faunus eut regné dans le Latium, que son pere y eut regné, que son ayeul Saturne eut transmis l’empire à ses descendans[11], une certaine conformité avec Pan, lui a fait perdre sa patrie, son royaume et il s’est trouvé aneanti dans les idées de gens qui ont voulu faire flechir l’histoire pour faire honneur à la fable : ainsi quoique dans la suitte ont leur ait décerné les mêmes fêtes, je croi que l’un étoit d’Arcadie et l’autre un prince ausonien[12]. Plutarque dit qu’Antoine se fit tirer dans un chariot tout nud par quarante dames aussi toutes nües[13]. Ces infames ceremonies ne furent abolies qu’en 496 : sous Theodoric en Italie, par le pape Gelase, même avec assez de peine selon Onufre et Baronius[14].
Je commencois ainsi ma dissertation comme il ne faut tromper personne, je suis obligé d’avertir qu’il n’y a peut être pas un mot de verité dans tout ce que je vais dire.
{f.474r} Il y a un vuide dans les premiers tems, que tout le monde est convenu de remplir. Esiode[15], Homere, Virgile, Ovide, auteurs les moins graves qu’il y ait sont dans leur territoire aussi écoutés que les autres ecrivains.
Les dieux penates ainsi apellés quand ils étoient de bons genies, et Lemures quand ils étoient de mauvais genies[16]. Peut être que le livre qu’Aristote avoit écrit, au raport de Servius, sur les dieux animaux, contenoit un systême semblable à celui de Labeon[17].
On croioit que ces dieux animaux avoient une grande connaissance de l’avenir et cela joint avec la puissance de nuire, faisoit toute leur divinité ; car d’ailleurs on [ne] les croioit pas immortels ; ils étoient sujets à la mort comme les hommes[18] ; ils avoient des ages ils vieillissoient. Les satires dans leur vieillesse étoient apelés Silenes, c’est Pausanias qui nous l’apprend[19].
Il n’y a point d’animal qui soit plus susceptible de varietés que le singe, et enim {f.474v} propter salacitatem omnia cujusvis speciei animalia appetunt[20].
Par un de ces points d’honneur fort en usage chez les dieux, il y eut une dispute entre Apollon et Pan sur le savoir faire en musique Midas fut choisi pour arbitre entre l’inventeur de la flute et l’inventeur de la lire[21].
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Passage de la main R à la main Q |
2246 {f.475r} Materiaux divers
[Passage à la main V] Monsr Rollin m’avoit prié de luy faire une epitre dedicatoire pour Mr le Duc de Richelieu[1], je fis celle cy mais comme elle n’etoit pas assés respectueuse je ne la luy donnay pas.
Je voudrois dedier mon ouvrage a un grand homme, ce n’est point a celuy qui scut assurer la liberté d’une republique alliée[2], ny a celuy qui rappella a Fontenoy la victoire, qui alloit s’egarer, ny a celuy, qui envoyé dans le Languedoc fut le conciliateur de tous les esprits ; encore moins a celuy [à] qui comme on l’a dit dans nos provinces une fée qui presidoit [une lettre biffée non déchiffrée] a sa naissance defendit d’aimer et ordonna de plaire mais a celuy qui connoit et protége les sciences et les arts[3] et qui accorde au mien[4] une faveur particuliere. Puisse-t-il jetter sur moy quelque regard favorable. Je lisois dans les poëtes que les dieux quelquefois descendoient sur la terre et se communiquoient aux mortels.
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Passage de la main Q à la main V |
2247
{f.475v} [Passage à la main S] Il y a en France trois opinions sur la bulle[1] la premiere est celle de ceux qui la croyent une loi de l’eglise et de l’etat[2] la 2de de ceux qui regardent la bulle comme une regle de foi et lui donnent la plus grande autorité qu’il y ait sur la terre. La 3e de ceux qui la regardent comme un decret mauvais en soi, qui condamne des choses bonnes en elles meme. La Ire opinion est celle de presque tous les magistrats et des theologiens sages et eclairés ceux qui tiennent les deux autres opinions certainement ne se rencontreront pas {f.476r} et ce sont les gens qui combattent depuis 40 ans et qui vont gemir sous la loi du silence[3].
On dit aux Irs combattans la bulle n’est point une regle de foi parce qu’un decret ne peut avoir plus d’autorité que le legislateur n’a voulu lui en donner lui meme ce n’est pas par un defaut de pouvoir dans le legislateur qu’elle n’est point une regle de foi mais parce que la nature de la chose y resiste. On dit aux seconds il n’est point douteux que l’eglise ne puisse otter des mains des fideles un livre qu’elle juge dangereux et il n’est pas impossible que des verités ne puissent {f.476v} etre placées dans un livre avec un tel art qu’elles conduisent a des erreurs
Ces deux partis ont combattu a outrance et ce qui a fait le mal ce sont les champions invisibles qui sont entré dans la lice et il y a bien des Rogers qui ont combattu sous les armes de Leon[4].
Aujourd’hui les theologiens semblent se quitter[5] la question change ce qui agitoit depuis 40 ans n’agite plus. Il n’est question depuis un an que de la competence peut etre est-il heureux que cela se tourne {f.477r} de ce coté la et qu’il est plus aisé de decider cette dispute que l’autre parce que cette dispute concerne moins le dogme que les formalités
- - - - - Les theologiens sont come ces oisea oiseaux qu’on envoye pecher on et a qui apres avoir le poisson arreté dans leur gozier par un anneau on substitue un goujon[6]
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Passage de la main V à la main S |
2244 |
n1. |
Suite des rejets des Romains, annoncée au début du nº 2203. |
2245 |
n1. |
La Dissertation sur les dieux animaux, dont l’idée avait été suggérée à Montesquieu par un article du recueil que lui confia le père Desmolets (Spicilège, nº 164), fut lue sous le titre Dissertation sur les satyres à l’académie de Bordeaux, vers 1724-1727, d’après Salvatore Rotta (« Montesquieu et le paganisme ancien », CM, nº 1, 1993, Lectures de Montesquieu, p. 152). Nous renvoyons à son commentaire de ce texte (ibid., p. 156-164). |
2245 |
n2. |
Varron est l’auteur des Antiquités divines, connues par Tertullien, Augustin, Macrobe, qui présentaient une théologie romaine tripartite mais pas cette classification des dieux ; voir saint Augustin, La Cité de Dieu, VI, 3 – Catalogue, nº 300 ; Tertullien, Aux nations, II, 3 ; Jean Pépin, « La théologie tripartite de Varron », Revue des études augustiniennes, t. II, nº 2, 1956, p. 266-294 et Salvatore Rotta, « Montesquieu et le paganisme ancien », CM, nº 1, 1993, Lectures de Montesquieu, p. 163-164. |
2245 |
n3. |
Cornelius Labeon est mentionné par Macrobe comme auteur d’un De oraculo Apollinis Clarii et de Fastes (Saturnales, I, 18 et 16), mais c’est Giraldi qui lui attribue des livres sur les dieux animaux (De deis gentium varia et multiplex historia, Bâle, J. Oporinum, 1548, p. 607B). Sur Giraldi, voir nº 860, note 1. |
2245 |
n4. |
Pagination de l’extrait et non de l’édition utilisée par Montesquieu. Celui-ci traduit Giraldi résumant la thèse de Labeon (De deis gentium varia et multiplex historia, Bâle, J. Oporinum, 1548, p. 607B). |
2245 |
n5. |
Les sources de cette légende, parmi lesquelles Douris de Samos (« Duris Samien »), l’érudit byzantin Jean Tzétzès et Pausanias, sont mentionnées dans une addition consacrée aux Lupercales et à Pan, de Thomas Dempster, addition à l’ouvrage de Johann Rossfeld possédé par Montesquieu (Johannis Rosini Antiquitatum Romanorum, Utrecht, G. Vande Water, 1701, p. 192-193 – Catalogue, nº 2869 pour l’édition de Paris, 1613). Bayle s’y référait dans la note (F) de l’article « Penelope » du Dictionnaire historique et critique (1re éd., Rotterdam, Reinier Leers, 1697) mais pour souligner le peu de fiabilité des auteurs allégués et il relevait que Tzétzès attribuait à une autre Pénélope qu’à la femme d’Ulysse l’origine de Pan. Sur la polémique autour de la vertu de Pénélope, voir Salvatore Rotta, « Montesquieu et le paganisme ancien », CM, nº 1, 1993, Lectures de Montesquieu, p. 156-157 et note 36. |
2245 |
n6. |
Comme l’a souligné Salvatore Rotta (« Montesquieu et le paganisme ancien », CM, nº 1, 1993, Lectures de Montesquieu, p. 160), Montesquieu a pu utiliser une seule et même source, l’édition de Philostorge par Jacques Godefroy qui se réfère à Nicéphore dans son commentaire (Philostorgii Cappadocis […], Historiæ ecclesiasticæ libri XII, Lyon, J. Chouët, 1643, 2 t. en 1 vol., avec 2 paginations : voir en particulier « Dissertationes in Philostorgium », p. 134 et 136 – Catalogue, nº 254, pour l’édition de Genève de 1642). Le terme ægopileus est la transcription fautive de la traduction latine du grec Αιγοπιθηκον (aegopithecus, le singe-chèvre ; ibid., liv. III, § 11, p. 40) ; voir Spicilège, nº 164. |
2245 |
n7. |
Sur le mont Lycée en Arcadie se trouvait un sanctuaire de Pan où l’on célébrait les fêtes dites Lykaia (Pausanias, Description de la Grèce, VIII, 38, 5). Le fils de Pélage, Lycaon, roi d’Arcadie, consacra à Jupiter ces fêtes (ibid., VIII, 2, 1), assimilées ensuite aux Lupercales des Romains : voir Giraldi, De deis gentium varia et multiplex historia, Bâle, J. Oporinum, 1548, p. 682. |
2245 |
n8. |
Source non identifiée. Bayle attribue cette légende, non à Ovide, mais à Marino, le « Cavalier Marin », auteur de L’Adone (Dictionnaire historique et critique, 1re éd., Rotterdam, Reinier Leers, 1697, article « Adonis », note (D)). |
2245 |
n9. |
Cette croyance est mentionnée par Marana dans L’Espion dans les Cours des princes chrétiens, Cologne, E. Kinkius, 1700, t. II, p. 30 – Catalogue, nº 672, éd. de 1717. |
2245 |
n10. |
Ces superstitions sont évoquées par François Bernier (Voyages de François Bernier, contenant la description des États du Grand Mogol, de l’Hindoustan, du royaume de Cachemire, Amsterdam, P. Marret, 1710, t. II, p. 100 et 154 – Catalogue, nº 2735 ; extrait dans Geographica, p. 325-345) ; voir aussi Fontenelle dans ses Entretiens sur la pluralité des mondes [1686], dans Œuvres, Paris, M. Brunet, 1742, t. II, p. 59-60. |
2245 |
n11. |
Virgile, Énéide, VII, 48-49. |
2245 |
n12. |
Ausonien est employé pour italien dans la langue poétique ; voir Virgile, Énéide, IV, 346 et VII, 233. |
2245 |
n13. |
Plutarque évoque l’entrée d’Antoine à Éphèse, précédé par des femmes habillées en bacchantes mais sans référence à leur nombre ni à leur nudité (Vie d’Antoine, XXIV, 4). |
2245 |
n14. |
Gélase Ier, pape de 492 à 496, interdit la fête des Lupercales et rencontra, selon Baronius, une résistance, y compris de la part de chrétiens (Annales ecclesiastici ex XII tomis […] in epitomen redacti, opera Henrici Spondani, Paris, D. de la Nouë, 1613, p. 609-610 ; Montesquieu possède l’édition de 1722 de l’épitomé de Jean de Sponde) ; « Onufre » désigne Onofrio Panvinio, l’auteur des Fastorum libri V (Heidelberg, 1588 – Catalogue, nº 2860). |
2245 |
n15. |
Lire : Hésiode. |
2245 |
n16. |
Montesquieu suit Giraldi (De deis gentium varia et multiplex historia, Bâle, J. Oporinum, 1548, p. 295A – Catalogue, nº 2245-2245 bis pour les Opera omnia, Bâle, T. Guerinus, 1580). |
2245 |
n17. |
Montesquieu emprunte à Giraldi la référence à cet ouvrage attribué par Servius à Aristote (De deis gentium varia et multiplex historia, Bâle, J. Oporinum, 1548, p. 607B – Catalogue, nº 2245-2245 bis pour les Opera omnia, Bâle, T. Guerinus, 1580) ; sur Servius, voir nº 866. |
2245 |
n18. |
Montesquieu suit Giraldi (De deis gentium varia et multiplex historia, Bâle, J. Oporinum, 1548, p. 608B). |
2245 |
n19. |
Pausanias, Description de la Grèce, I, 23, § 5. |
2245 |
n20. |
« En effet, par lascivité, [les singes] désirent tous les animaux, quelle que soit l’espèce » (nous traduisons). Comme l’a souligné Salvatore Rotta, Montesquieu pense ici à l’hybridation pour rendre compte de ces dieux animaux, comme plus haut il assimilait les satyres à la variété des singes-chèvres, identifiée par Philostorge (Salvatore Rotta, « Montesquieu et le paganisme ancien », CM, nº 1, 1993, Lectures de Montesquieu, p. 161-162). |
2245 |
n21. |
Ovide, Métamorphoses, XI, 150-165. |
2246 |
n1. |
Sur Joseph Raulin, voir nº 2091. L’épître dédicatoire adressée à « Monseigneur le duc de Richelieu et de Fronsac, pair et maréchal de France » en tête de ses Observations de médecine (Paris, Moreau et Delaguette, 1754, p. iii-iv) faisait allusion aux mêmes titres de gloire du dédicataire que dans cette ébauche mais elle était plus « respectueuse », en omettant d’évoquer ses talents de séducteur (« defendit d’aimer et ordonna de plaire »). En effet, ce mécène, soutien de Voltaire, était surnommé « l’Alcibiade français » pour sa réputation d’homme à bonnes fortunes, qui alimentera des mémoires apocryphes : voir l’introduction de Benedetta Craveri à la Vie privée du maréchal de Richelieu, Paris, Desjonquères, 1993, p. 7-14. Cette épître dédicatoire se trouve dans des Pièces variées contenues dans le carton VI des manuscrits conservés à La Brède (BM Bordeaux, ms 2506/1) ; voir CM, nº 7, 2001, L’Atelier de Montesquieu. Manuscrits inédits de La Brède, C. Volpilhac-Auger (éd.), p. 150-151. |
2246 |
n2. |
Gênes, que le maréchal délivre de l’occupation autrichienne en 1747. |
2246 |
n3. |
Lieutenant général et commandant du Languedoc, il fut chargé par le roi, en 1752, d’engager les évêques de la province à adopter une attitude modérée à l’égard des protestants nouvellement convertis (John Pappas, « La répression contre les protestants dans la seconde moitié du siècle », Dix-huitième siècle, nº 17, 1985, p. 111-128). |
2246 |
n4. |
La médecine. |
2247 |
n1. |
Voir nº 1226, 2158, 2164 ; sur cette « petite synthèse sur la question de l’Unigenitus », voir Catherine Maire, Dictionnaire électronique Montesquieu, art. « Constitution Unigenitus » [en ligne à l’adresse suivante : http://dictionnaire-montesquieu.ens-lyon.fr/index.php?id=389]. |
2247 |
n2. |
Expression récurrente dans la lettre de Montesquieu du 9 juillet 1753 à « l’un des MM. du Parlement exilés à Bourges », le président Durey de Meinières ; voir nº 2164, note 2 et Masson, t. III, p. 1466-1467. |
2247 |
n3. |
La bulle Unigenitus, publiée par le pape Clément XI le 8 septembre 1713, fut reçue en France par l’ordonnance du 14 février 1714. La référence aux « 40 ans » de divisions autour de la bulle, répétée plus bas, se retrouve dans la lettre à Durey de Meinières ; voir note précédente, nº 2164, note 2 et Masson, t. III, p. 1466. Cet article est transcrit par le secrétaire Fitz-Patrick en 1754. |
2247 |
n4. |
Roger, personnage du Roland furieux de l’Arioste, sauvé par son rival Léon, fils de l’empereur de Byzance, accepte par gratitude de combattre Bradamante, qu’il aime et qui devra épouser son vainqueur, sous le nom et les armes de Léon. |
2247 |
n5. |
Au sens de se tenir quitte, se faire grâce ; voir Académie, 1740, art. « quitter ». |
2247 |
n6. |
Cf. nº 2176. |