M : | Montesquieu 1726/1727-1755. |
D : | Bottereau-Duval 1718-1731. |
E : | 1734-1739. |
U : | 1739. |
H : | 1741-1742. |
J : | 1742. |
K : | 1742-1743. |
F : | 1743. |
I : | 1743. |
L : | 1743-1744. |
O : | 1745-1747. |
P : | Damours 1748-1750. |
Q : | 1750-1751. |
R : | Saint-Marc 1751-1754. |
S : | 1754-1755. |
V : | 1754. |
JB : | Jean-Baptiste Secondat ?-1795. |
T : | écriture des manchettes 1828-1835 |
M : | Montesquieu. |
D : | Bottereau-Duval_1721-1731. |
H : | 1741-1742. |
P : | Damours_1748-1750. |
E : | 1734-1739. |
L : | 1742-1744. |
O : | 1745-1747. |
T : |
écriture des manchettes |
JB : | Jean-Baptiste_Secondat. |
J : | 1742. |
K : | 1742-1743. |
F : | 1743. |
E2 : | |
I : | 1743. |
R : | Saint-Marc_1751-1754. |
Pensées, volume I
262 Horrible
Faute de l’Espagne et du Portugal Voyes la page vis a vis.[4] - - - - - |
Main principale M |
262bis
Les friponeries se font presque toujours par le moyen de ceux qui les devroint empecher on fait aisement toutes sortes de choses deffendues [mots biffés non déchiffrés] il n’y a pour cela qu’a se servir du valet qui a coutume de faire les commissions des gredins et porter leurs fardeaux [mots biffés non déchiffrés] et un home [mot biffé non déchiffré].
- - - - - |
Main principale M |
263 Un couvent de moines placé a Bagnieres ou Bareges[1] feroit bien ses affaires dans un temps d’ignorance de la phisique et de la relligion quelles sources de richesses d’ailleurs quelle vertu que celle jointe a la puissance de la nature et celle de la confiance
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Main principale M |
264
{p.274} Comerce du Levant
Commerce du Levant Espagne D’ailleurs on tireroit directement toutes sortes de toiles de coton d’Alep et d’Alexandrette des camelots admirables et enfin une partie de cette infinité de marchandises qui viennent du Caire ou d’Alexandrie en Europe. Rien n’a fait plus de tort a l’Espagne que cette interdiction de comerce mutuelle entre ses estats et ceux du Grand Seigneur parce ce qu’elle a diminué d’autant sa navigation pour en transporter la puissance aux nations hérétiques d’Europe ce qui a eloigné d’autant le royaume de Dieu et affaibli d’autant la puissance des catholiques. La situation de l’Espagne rend le comerce naturel et a presant qu’elle est privée des parties detachées de sa {p. 275} domination[2] elle sera detachée pour ainsi dire du reste du monde si la navigation et le comerce ne l’y rapellent d’ailleurs l’Espagne pourroit faire la navigation du Levant par le moyen d’une compagnie qu’on etabliroit a Barcelone ou quelque autre port de la Mediterranée ou le roy lui meme pourroit prendre part et do les convois qu’il doneroit come les Holandois sont obligés de faire[3] aux a cause des corsaires de Barbarie augmenteroint d’autant la navigation. Si le roy d’Espagne establissoit des manufactures de draps elles conviendroint beaucoup mieux pour le Levant que pour l’Amerique parce qu’il faut au Levant des draps beaucoup plus beaux et beaucoup plus fins c’est que l’Espagne a dire de pures leines d’Espagne*. Il en faut aussi beaucoup de grossiers : * L’Espagne profite aussi du commerce de l’Angleterre qui consomme de ses denrées que d’autres ne consommeroient pas.
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Main principale M |
265
{p.278}
Payens - - - - - |
Main principale M |
262 |
n1. |
« [...] Villes de la Méditerranée orientale, sous domination ottomane, comme Smirne, Alep, Chypre, Seyde [anc. Sidon, auj. Saïda], Constantinople, Alexandrie, et par extension tout le commerce qui s’y pratique par les Français, Hollandais, Anglais et Italiens » (Jacques Savary des Bruslons, Dictionnaire universel de commerce, [Amsterdam], Jansons, 1726-1732, t. I, p. 999, art. « Commerce du Levant »). Une série d’articles (nº 262, 264, 266, 269, 270) concernant le rôle commercial de l’Espagne et de l’Autriche, particulièrement en Méditerranée, est transcrite dans les années des affaires de la Compagnie d’Ostende et de Gibraltar. |
262 |
n2. |
Les piastres, frappées à Séville, pouvaient être négociées sur les marchés levantins, ou bien échangées en Italie, particulièrement à Livourne, contre des espèces appréciées dans les villes de commerce du Levant. L’argent, rare en Orient, se valorisait par rapport à l’or à mesure qu’on s’éloignait vers l’est de la Méditerranée ; voir Fernand Braudel, La Méditerranée et le monde méditerranéen à l’époque de Philippe II, Paris, A. Colin, t. 2, 1985, p. 436-458. Sur l’achat des piastres à Cadix, voir Jacques Savary des Bruslons, Dictionnaire universel de commerce, [Amsterdam], Jansons, 1726-1732, t. I, p. 925. |
262 |
n3. |
La pièce de huit (huit réaux) ou dollar espagnol était devenue au début du XVIIIe siècle la monnaie de référence au Levant et celle utilisée par la compagnie commerciale anglaise, la Levant Company (Alfred C. Wood, A History of the Levant Company [1re éd. Oxford, 1935], Abingdon, Cass, 1964, p. 96-97). |
262 |
n4. |
Comme l’indique la note, le texte se poursuit à la page 274, avec le nº 264. |
263 |
n1. |
Bagnères de Bigorre et la vallée de « Baredge » (auj. Barèges), au pied des Pyrénées, réputées pour leurs eaux thermales, attiraient de nombreux malades de France et d’Espagne (Thomas Corneille, Dictionnaire universel géographique et historique, Paris, J.-B. Coignard, 1708, art. « Bagneres ou Bagnieres » et « Baredge »). |
264 |
n1. |
Sur la Barbarie et l’Archipel, voir nº 177, note 3. Satalie (auj. Antalya) est une ville d’Anatolie, sur la côte de la petite Caramanie ; voir Olfert Dapper, Description exacte des îles de l’Archipel et de quelques autres adjacentes […], Amsterdam, G. Gallet, 1703, p. 169. Angouri ou Angora (anc. Ancyre, auj. Ankara), capitale de la Galatie, était réputée pour la beauté et la finesse du poil de ses chèvres et les étoffes qu’on en tirait, appelées camelots, mêlées de laine ou de soie (Furetière, 1690, art. « Camelot »), qui se négociaient entre autres à Alep, en Syrie, et dans son port, Alexandrette. Sur les lieux de production de cire dans le Levant, voir Jacques Savary des Bruslons, Dictionnaire universel de commerce, [Amsterdam], Jansons, 1726-1732, t. I, p. 765 ; sur les marchandises échangées, ibid., art. « Commerce du Levant ». |
264 |
n2. |
Le traité de Vienne (30 avril 1725) confirma, avec la Quadruple-Alliance (1720), la renonciation de l’Espagne à ses provinces d’Italie et des Pays-Bas. |
264 |
n3. |
Les vaisseaux hollandais qui faisaient le commerce en droiture vers le Levant étaient escortés de navires de guerre (Jacques Savary des Bruslons, Dictionnaire universel de commerce, [Amsterdam], Jansons, 1726-1732, t. I, p. 963 ; voir Furetière, 1690, art. « Convoy »). |