M : | Montesquieu 1726/1727-1755. |
D : | Bottereau-Duval 1718-1731. |
E : | 1734-1739. |
U : | 1739. |
H : | 1741-1742. |
J : | 1742. |
K : | 1742-1743. |
F : | 1743. |
I : | 1743. |
L : | 1743-1744. |
O : | 1745-1747. |
P : | Damours 1748-1750. |
Q : | 1750-1751. |
R : | Saint-Marc 1751-1754. |
S : | 1754-1755. |
V : | 1754. |
JB : | Jean-Baptiste Secondat ?-1795. |
T : | écriture des manchettes 1828-1835 |
M : | Montesquieu. |
D : | Bottereau-Duval_1721-1731. |
H : | 1741-1742. |
P : | Damours_1748-1750. |
E : | 1734-1739. |
L : | 1742-1744. |
O : | 1745-1747. |
T : |
écriture des manchettes |
JB : | Jean-Baptiste_Secondat. |
J : | 1742. |
K : | 1742-1743. |
F : | 1743. |
E2 : | |
I : | 1743. |
R : | Saint-Marc_1751-1754. |
Pensées, volume I
499 Outre les bons traitemens que les Romains furent obliges d’accorder aux Sabines qu’ils avoint enlevées les Romeines ayant dans les temps difficilles témoigné du zele pour le bien public elles recurent de nouvelles marques de consideration
Femmes Un sexe si engageant prend toujours de nouveaux avantages, elles rendirent leurs maris touts les jours moins difficiles et leur firent agréer des choses auxquelles les autres peuples n’estoint point acoutumés
Un vieux censeur s’indignoit de voir un peuple qui comendoit a touts les homes entierement dominé par les femmes[1] :
La jalousie fut si peu conüe chez les Romains que les autheurs qui nous restent ne nous parlent presque jamais de cette passion
Jalousie Et l’abus alla si loin qu’il falut que la puissance {p.411} publique punit les maris de leur trop grande complaisance pour leurs femmes :
Et les empereurs romains dans l’abus continuel qu’ils firent de leur puissance dédaignérent de s’en servir pour meintenir les leurs dans la fidelité ils se contentoint presque toujours de les répudier, et souvent ils poussoint la patiance plus loin.
On voit une longue suitte d’imperatrices qui deshonorent la couche imperiale d’une maniere indigne ; plusieurs memes furent courtisanes publiques come Messaline femme de Claude et Julia femme de Severe Severe
Le nom de Julia passa en proverbe come un nom de debauche et de prostitution[2]
Ce n’est pas qu’on n’ut tenté souvent de corriger le desordre ; sur tout lors que la republique fut gouvernée par des gens sages, sous Cæsar, sous Auguste, sous Tibere on fit des loix qui sous pretexte {p.412}
Mœurs Livie Quand la loy de Cæsar punit l’adultere des matrones elles eluderent la peine en se faisant courtisanes publiques ; mais la loy de Tybere les chassa de cet indigne retranchement[5]
Mais jusqu’ou ne porterent elles point la hardiesse non seulement elles assisterent a touts les spectacles
Sueto in Aug Sueton in Domit
{p.413} Elles parurent meme toutes nues aux bains publics et bientost elles furent reduittes a avoir honte de se couvrir quand quelques unes le firent on peut voir dans les poetes quelles humiliantes consequances on tiroit de cette modestie[7] :
Modestie |
Main principale M |
500 J’ay mis cela dans le traite des Romains[1] |
Main principale M |
501 Si quelqu’un vouloit epouser une fille sace il estoit obligé de la combattre et s’il estoit veincu elle l’amenoit prisonier[1].
|
Main principale M |
502
{p.414}
Religion chretienne |
Main principale M |
503 Egalité Mahomet |
Main principale M |
499 |
n1. |
L’abrogation de la loi Oppia qui limitait le luxe des femmes opposa, en 215 av. J.-C., le tribun L. Valerius à Porcius Caton, dit Caton l’Ancien, qui deviendra censeur en 184 av. J.-C. Le premier, pour défendre la cause des dames, récapitulait leurs interventions salutaires en faveur de la patrie depuis les origines de Rome (Tite-Live, XXXIV, 5, 8-10), le second mettait en garde ses concitoyens contre leur ascendant (ibid., XXXIV, 2, 1-14) ; ce débat est évoqué dans L’Esprit des lois à propos des lois romaines concernant les mœurs féminines (EL, VII, 14). |
499 |
n2. |
Les désordres de Julia Domna (env. 170-217), seconde femme de Septime Sévère, sont évoqués dans Aurelius Victor (Historiæ romanæ breviarium, Anvers, C. Plantini, 1579, « De Cæsaribus », p. 125 – Catalogue, nº 3297, appendice nº 3), rumeur jugée calomnieuse par Dion Cassius (Histoire romaine, LXXV, 15). Brantôme, à propos du même personnage et par allusion aux deux Julie, fille et petite-fille de l’empereur Auguste, célèbres pour leurs débordements, prétend que celles qui portaient ce nom étaient « sujettes d’estre très-grandes putains » (Recueil des dames, É. Vaucheret (éd.), Paris, Gallimard, 1991, p. 256). |
499 |
n3. |
Auguste et Tibère rétablirent des lois sur les adultères et les débauches (Suétone, Vie d’Auguste, XXXIV, 1 ; Vie de Tibère, XXXV, 1). L’Esprit des lois verra dans cette sévérité inefficace une marque de la tyrannie et de la dépravation des mœurs sous l’Empire (EL, VII, 13). |
499 |
n4. |
Dion Cassius dépeint Livia Drusella, épouse d’Auguste, personnage controversé, comme un modèle de vertu féminine (Histoire romaine, LVIII, 2). |
499 |
n5. |
L’empereur condamna à l’exil ces femmes qui se faisaient inscrire sur le registre des prostituées pour éviter le châtiment encouru par les adultères (Suétone, Vie de Tibère, XXXV, 3 ; Tacite, Annales, II, 85 ; cf. nº 2197). |
499 |
n6. |
Suétone parle des mesures de l’empereur Auguste pour éloigner les dames des spectacles de gladiateurs et d’athlètes (Vie d’Auguste, XLIV, 4, 5), et des combats du cirque, sous Domitien, dans lesquels luttaient des femmes (Vie de Domitien, IV, 2). |
499 |
n7. |
Allusion à un soupçon de difformité exprimé par Martial (Épigrammes, III, 72). |
500 |
n1. |
Erreur probable de renvoi : le seul rapprochement possible avec les Romains est la mention de Mithridate au début du livre VII. |
501 |
n1. |
Élien, Variétés historiques, XII, 38. |
503 |
n1. |
Forme passive du verbe au sens de « descouvrir, faire voir en public » (Furetière, 1690, art. « Manifester »). |
503 |
n2. |
Sur le rôle de la religion musulmane dans l’asservissement domestique des femmes, voir l’Histoire d’Apheridon et d’Astarté (LP, 65 [67], p. 310. |