Pensées, volume I

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n1.

Premier état d’une réflexion poursuivie au nº 940. Sur un projet d’ouvrage concernant la Liberté politique, voir nº 934-935.

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n2.

L’article nº 940 dira : « pas même le sultan ».

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n3.

Dans son très influent Examen de la liberté originaire de Venise, Amelot de La Houssaye avait introduit une brèche dans le mythe de Venise, insistant sur la clôture progressive de l’oligarchie et sur son incompétence (Histoire du gouvernement de Venise, Paris, F. Léonard, 1677, 3^e partie, « Des causes principales de la decadence de la République de Venise », p. 493 et suiv. – Catalogue, nº 3084 ; extrait de Montesquieu mentionné ci-après, nº 1842). La critique de ce qu’il faut entendre par liberté à Venise et par républiques en Italie, consignée dans les Voyages (p. 106, 296), se poursuivra dans L’Esprit des lois : si ces républiques se distinguent du despotisme asiatique parce que les pouvoirs ne sont pas concentrés entre les mêmes mains, ils le sont cependant dans le même corps de magistrats (XI, 6 : Derathé, t. I, p. 169-170).

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n4.

Montesquieu se montre très sévère à l’égard de la noblesse génoise enrichie par le commerce et détestée du peuple (Voyages, p. 193, 516-517). Il définira Alger comme une « aristocratie militaire » (nº 1772).

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n5.

Dans l’article nº 655, Montesquieu considérait que le stathoudérat était cette « puissance reglante et temperante » évoquée ci-après, qui limitait la tyrannie des magistrats sur les citoyens et que sa disparition rendait ces derniers moins libres. Il reprendra son texte plus loin pour le mettre en cohérence avec son analyse initiale : « La Holande est devenüe moins libre depuis qu’elle n’a point de stathouder » (nº 940).

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n6.

La formule sera reprise dans L’Esprit des lois pour souligner le lien entre les lois criminelles et la liberté du citoyen. Le condamné à mort dans un État dont ces lois sont les meilleures possibles est « plus libre qu’un bacha ne l’est en Turquie » (XII, 4) ; cf. Notes sur l’Angleterre, Voyages, p. 505.

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n7.

«Une liberté qui n’est pas appuyée sur sa force propre » (nous traduisons). Adaptation d’une phrase de Tacite (Annales, XIII, 19), utilisée par Machiavel : « Il n’y a rien de si foible, ni de si fragile, que la puissance qui n’est pas appuiée sur ses propres fondemens » (Le Prince, N. Amelot de La Houssaye (trad.), Amsterdam, H. Wetstein, 1684, XIII, p. 109 – Catalogue, nº 2401). La réflexion de Montesquieu est orientée vers l’idée de la fragilité des petits États qui doivent s’unir en fédérations pour résister aux agressions extérieures. Cf. nº 940, EL, IX, 1 et la note de Montesquieu dans l’édition de 1748, Derathé, t. I, « Variantes », p. 381).

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n8.

À Rome, Montesquieu a remarqué l’influence des prêtres, la présence massive des ecclésiastiques étrangers et le relâchement des mœurs du clergé (Voyages, p. 257, 261, 283-284).

752

n1.

Montesquieu intègrera l’exemple de Charlemagne, comme force faisant refluer les peuples installés au Sud vers le Nord, dans l’édition de 1748 des Romains (XVI, p. 221-222, voir apparat critique).

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n1.

Sur la nécessité des places fortes pour la sûreté des monarchies, voir nº 1734 ; EL, IX, 5. De nombreuses rébellions marquèrent le règne de Louis le Débonnaire, notamment celle de Bernard, roi d’Italie, en 818. Les Saxons se révoltèrent en 841 contre son fils Louis le Germanique. Montesquieu possédait une édition de l’Histoire des divisions entre les fils de Louis le Débonnaire par Nithard, petit-fils de Charlemagne, contenue dans les Annalium et historiæ Francorum publiés par Pierre Pithou (Paris, C. Chappellet, 1588 – Catalogue, nº 2900) et dans les Historiæ Francorum scriptores coætanei ab ipsius gentis origine ad nostras usque tempora, éditées par André Du Chesne (Paris, S. Cramoisy, 1636, t. II, p. 359 et suiv. – Catalogue, nº 2932).