M : | Montesquieu 1726/1727-1755. |
D : | Bottereau-Duval 1718-1731. |
E : | 1734-1739. |
U : | 1739. |
H : | 1741-1742. |
J : | 1742. |
K : | 1742-1743. |
F : | 1743. |
I : | 1743. |
L : | 1743-1744. |
O : | 1745-1747. |
P : | Damours 1748-1750. |
Q : | 1750-1751. |
R : | Saint-Marc 1751-1754. |
S : | 1754-1755. |
V : | 1754. |
JB : | Jean-Baptiste Secondat ?-1795. |
T : | écriture des manchettes 1828-1835 |
M : | Montesquieu. |
D : | Bottereau-Duval_1721-1731. |
H : | 1741-1742. |
P : | Damours_1748-1750. |
E : | 1734-1739. |
L : | 1742-1744. |
O : | 1745-1747. |
T : |
écriture des manchettes |
JB : | Jean-Baptiste_Secondat. |
J : | 1742. |
K : | 1742-1743. |
F : | 1743. |
E2 : | |
I : | 1743. |
R : | Saint-Marc_1751-1754. |
Pensées, volume I
850
{p.542}
Demi sot - - - - - |
Main principale M |
851 Ridicule - - - - - |
Main principale M |
852 De touts les plaisirs les jensenistes ne nous passent que celui de nous grater :
- - - - - |
Main principale M |
853 Voyés dans Plutarque Vie de Nicias coment les phisiciens qui expliquoint par des causes natureles les eclipses de lune furent suspects au peuple on les apelloit meteoroleches[1] persuades qu’ils reduisoint toutte la divinité a des causes naturelles et phisiques jusques a ce que Socrate coupa racine a tout en donant sommetant la necessité des causes naturelles a un principe divin et intelligent, la doctrine d’un estre intelligent n’a donc ellesté inventée trouvée par Platon que come un préservatif et une arme deffensive contre les calomnies des payens zelés :
Principe intelligent - - - - - |
Main principale M |
854
{p.543} [Passage à la main E] Les hommes sont gouvernés par cinq choses differentes, les climats, les manieres, les mœurs, la religion et les loix[1] selon que dans chaque nation une de ces causes agit avec plus de force les autres lui cedent d’autant le climat domine presque seul sur les sauvages : les manieres gouvernent les Chinois[2], les loix tyrannisent le Japon[3] ; les mœurs donnoient autrefois le ton dans Rome et Lacedemone et la religion fait tout aujourd’huy dans le midy de l’Europe[4].
Mis dans les loix : La nation angloise n’a guere de manieres ny même de mœurs qui lui soient propres, elle n’a tout au plus qu’un respect éclairé pour la relligion elle est prodigieusement attachée a des loix qui lui sont particulieres et ces loix doivent avoir une force infinie quand elles choquent ou favorisent le climat[5]. Voy Voy p. 44 43 2 :
- - - - - |
Passage de la main M à la main E |
853 |
n1. |
Cf. nº 711, 969. Montesquieu emprunte à la traduction de Plutarque par Amyot le néologisme Meteorolesches (Vie de Nicias, XXIII, 4 ; trad. de Jacques Amyot, Paris, [M. de Vascosan], 1575, p. 378 – Catalogue, nº 2793), du grec μετεωρολέσχης, emprunté par Plutarque à Platon (République, 489c ; « qui bavarde dans les nuages » [nous traduisons]). |
854 |
n1. |
Nouvelle formulation, après celle du nº 542, de ce qui deviendra le chapitre « ce que c’est que l’esprit général » de L’Esprit des lois (XIX, 4). |
854 |
n2. |
Montesquieu s’appuie sur la Description géographique, historique, chronologique, politique et physique de l’empire de la Chine et de la Tartarie chinoise du père Du Halde (éd. de 1735 ; extrait dans Geographica, p. 223, écriture E). Cf. EL, XIX, 13 et note (a) de l’auteur ; 16 et note (b) de l’auteur. |
854 |
n3. |
Sur les sources de Montesquieu concernant l’Empire nippon et sur l’atrocité des lois japonaises, voir Spicilège, nº 517 ; ibid., nº 524 ; EL, VI, 13, note (b) de l’auteur. Cf. nº 1775, où l’ouvrage d’Engelbert Kaempfer (The History of Japan and Siam […], J. G. Scheuchzer (trad.), Londres, T. Woodward, 1727 – Catalogue, nº 3213) est mentionné ; voir aussi Rolando Minuti, Dictionnaire électronique Montesquieu, art. « Japon » [en ligne à l’adresse suivante : http://dictionnaire-montesquieu.ens-lyon.fr/index.php?id=419]. |
854 |
n4. |
Les Lettres Persanes soulignent les conséquences du monachisme catholique dans « l’Europe du Midy » (113 [117]) tandis que l’Essai sur les causes qui peuvent affecter les esprits et les caractères [env. 1734-1736] relève l’esprit de soumission des peuples catholiques (OC, t. 9, p. 259 ; cf. EL, XXIV, 5). |
854 |
n5. |
Pour Montesquieu, le gouvernement fondé sur ces lois qui établissent la liberté politique (EL, XI, 6 : Derathé, t. I, p. 179), convient au spleen et à l’impatience des Anglais, imputés au climat (ibid., XIV, 13). |