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Pensées 1498 à 1502

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.

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Pensées, volume II

1498

Les conditions de paix imposées par les Romains, étoient prises des idées de ces tems là où l’on ne cherchoit pas tant à s’aggrandir qu’à affoiblir ses ennemis. Ainsi la paix que les Lacedemoniens donnerent aux Atheniens, fut telle qu’ils auroient les mêmes amis et les mêmes ennemis, les mêmes galeres, &c.

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Main principale F

1499

Persée

Persée

roy de Macedoine avoit des qualités qui éblouirent d’abord son siècle, mais son esprit sembloit être fait pour le fai sa propre ruine. Dès qu’il avoit le moindre succés, il trompoit ses alliés ; au moindre revers il tomboit dans une consternation qui lui ôtoit le sens. Il avoit une avarice stupide qui lui faisoit regarder la conservation de ses trésors comme indépendans de celle de son royaume. Il se sentoit l’esprit assez fin pour aimer les affaires, mais son cœur étoit assez {f.225r} lâche pour l’empêcher d’y réussir[1].
Les particuliers n’ont souvent besoin que des qualités de l’esprit. Les princes plus exposés aux caprices de la fortune, ont encore besoin des qualités de l’ame

Princes ont besoin des qualités de l’ame

. Ils peuvent trouver les qualités de l’esprit dans leurs ministres, les sentimens, ils ne les trouvent qu’en eux mêmes.

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Main principale F

1500

La situation de l’Italie favorisoit les Romains. Elle est très étroite du nord au midi, et elle est coupée de l’est à l’ouest par l’Appennin. Les Romains se tenoient sur les montagnes d’où ils avoient l’œil sur toute la plaine et sur Annibal. Polybe dit qu’au siege de Capoüe ils firent de grandes choses, parce qu’étant retranchés ils ne craignoient point la cavalerie numide[1]

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Main principale F

1501

L’intime liaison qui étoit entre les Carthaginois et les Toscans, dont nous parle Aristote et qui étoit de son tems, et la plus grande qu’il est possible
{f.225v} Liaisons intimes des Carthaginois avec les Toscans du tems d’Aristote. Choses communes entre eux. Leurs traités. (V. vol. Polit. p. 106. vers.)[1] * Il pouvoit être que la destruction des Toscans avoit donné de la jalousie aux Carthaginois.

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Main principale F

1502

La republique romaine

Rep. rom

avoit un grand avantage sur la carthaginoise lors de la seconde guerre punique. La premiere étoit une démocratie qui se gouvernoit selon l’ordre et les regles d’une aristocratie. La seconde étoit une aristocratie qui tournoit à l’oligarchie. Voyez mon extrait d’Aristote. P. 103[1].

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Main principale F


1499

n1.

Voir nº 580, note 1 : la source de Montesquieu est Polybe.

1500

n1.

Polybe, IX, 3.

1501

n1.

Aristote, Politique, III, 5, 11, 1280a-b ; Montesquieu a fait de l’ouvrage un extrait, qui est perdu, et qui devait s’insérer dans un recueil intitulé Politica ; voir nº 1767, 1776, 1880 ; BM Bordeaux, ms 1868, nº 327 ; Louis Desgraves, « Les extraits de lecture de Montesquieu », Dix-huitième siècle, nº 25, 1993, p. 484.

1502

n1.

Aristote, Politique, II, 8, § 3-9, 1273a-b.