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Pensées 313 à 317

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M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.

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Pensées, volume I

313

Le duc de Scavoye auroit un interest tres grand d’echanger sa Sardagne contre la Riviere du Ponant de l’estat de Gesnes[1] les Genois aussi, ils mettroient le centre de leur puissance a Bonifacio qui est a la pointe de l’isle de Corse qui touche presque la Sardagne, et formeroint la une grande puissance maritime.
1º il est de l’interest du roy de Sardagne de ne point partager ses forces et plus il peut estre attaque par grand nombre d’endroits plus {p.332} il est foible.
La riviere du Ponant est extremement a sa bienseance par le moyen de Savone il pourroit faire meme comerce que Genes. Et Genes viendroit presque a rien mais elle s’en dedomageroit par la puissance nouvelle. Si les estats de Sardagne et de Corse devenoint puissans ce seroit l’interest du prince qui possedroit la Savoye et le Piemond les princes les moins puissans ne se soutenant mieux que lors que lesa puissances d’Europe sont plus partagées en Europe est plus partagée.
Le tittre de roy Il ne doit point creindre de perdre le tittre de roy ayant deja celui de roy de Chipre qui lui en donoit deja les honeurs dans l’Europe et il ne faut pas douter qu’augmentant sa puissance on disputat les honeurs [2]

- - - - -

Main principale M

314

La

Sardaigne

Sardagne sera toujours un miserable royaume entre les mains d’un prince ches qui elle ne sera que l’accessoire en cas de guerre

Tit Live [...]

occupée ou deffendue avec de grande diminution de forces. D’autre part quels avantages les Venitiens ont ils tiré de leur Morée[2],

- - - - -

Main principale M

315

Charles Emanuel prit la Riviere du Ponant[1]

Main principale M

316

Je

Espagne

voudrois faire cette loy en Espagne : deffendu aux a ceux qui auront esté repris de justice, d’exercer le labourage les arts liberaux mais leur permettons de vivre d’aumone.
Tout homme qui en apellera un autre feneant pares {p333} paresseux sera condamné a une amande et poursuivi criminellement[1].

- - - - -

Main principale M

317

Il

Droits sur les denrées

vaut mieux des droits sur les danrées que des impositions[1], un cordonier a qui vous ferés payer demanderes deux ecus disputera tant qu’il pourra et si vous lui faittes payer 25 £ de droits pour un muid de vin il les payera sans s’en apercevoir et gaiement.

Main principale M

313

n1.

Voir nº 177. La « riviere du Ponant », partie occidentale de la « coste de Genes », appartenait, comme la Corse, à la république du même nom (Thomas Corneille, Dictionnaire universel géographique et historique, Paris, J.-B. Coignard, 1708, art. « Coste ou Riviere de Genes »). Montesquieu a visité la région et le port de Savone (Voyages, p. 197-199) et a regretté que le duc ne se soit pas assuré un débouché sur la mer par le marquisat de Finale (Spicilège, nº 634). L’abdication en 1730 de Victor-Amédée II (1666-1732) au profit de son fils Charles-Victor-Emmanuel III (1701-1773) explique que le fragment, antérieur à cette date, a été biffé : voir ci-après, nº 315.

313

n2.

Le duc de Savoie portait le titre de roi de Chypre depuis la donation de Charlotte de Lusignan, reine de Chypre et veuve de Louis de Savoie, à Charles I en 1485 (Thomas Corneille, Dictionnaire universel géographique et historique, Paris, J.-B. Coignard, 1708, art. « Savoie »).

314

n1.

Tite-Live, XL, 34, 13 (Catalogue, nº 2849-2855). Montesquieu en a fait un extrait aujourd’hui perdu : voir nº 1809.

314

n2.

Les Vénitiens essaieront en vain, entre 1687 et 1715, de reprendre pied en Morée (Péloponnèse), conquise par les Turcs, à qui elle est finalement concédée par le traité de Passarowitz en 1718 ; voir nº 270, note 3. Montesquieu aura confirmation de l’état de la Sardaigne lors de son passage à Turin fin octobre-début novembre 1728 (Voyages, p. 176-177).

315

n1.

Charles-Victor-Emmanuel III (voir nº 313, note 1), allié aux Anglais contre les Espagnols et les Français, occupa provisoirement Sospel, Vintimille et le comté de Nice en 1746, date probable de cette addition (Lucien Bély, Les Relations internationales en Europe : XVIIe-XVIIIe siècles, Paris, PUF, 1992, p. 511).

316

n1.

Cf. nº 19, note 2.

317

n1.

Voir nº 252.