Afficher Masquer
Passages biffés :
Sauts de pages :
Changements de mains :
Mots clés en marge
(main T) :
DistinguerIntégrer
Corrections du transcripteur :

Fermer

Accueil|Présentation du projet|Abréviations|Introductions|Texte|Index

Français|English Contacts

Volume I|Volume II|Volume III|Citer le texte et les notes| Écritures|Affichage

Pensées 1533 à 1537

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

Fermer

M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.

Fermer

Pensées, volume II

1533

[Passage à la main M]

Voiture
Montagne

Voiture a de la plaisenterie et il n’a pas de guaieté[1]. Montagne a de la guayeté et point de plaisenterie. [Lettre biffée non déchiffrée] Rabelais et le roman comique sont admirables pour la gayeté, Voiture et Fontenelle n’ont n’a pas plus de gayeté que Voiture. Moliere est admirable dans l’une et l’autre de ces deux qualites et les Lettres provinciales aussi j’ose dire dire que les Lettres persanes sont riantes et ont de la guayeté et qu’elles ont plu par la :

Passage de la main I à la main M

1534

{f.239r} La vie des patriarches

Vie des Patriarches

estoit bien longue mais cette longueur de la vie paroit estre contre l’ordre de la nature parce que plus les hommes vivent long temps, moins faudroit il qu’il en naquit affin queil l’n’y enut eut pas trop d’habitans sur la terre mais plus les hommes vivent de temps plus l’espece humaine se multiplie t elle.

- - - - -

Main principale M

1535

[Passage à la main L] La situation du royaume de France

France

est facheuse en ce que elle a cent soixante et dix lieues de frontieres a garder[1] : cent soixante et dix place sur ces frontieres nonante sept trois mille[2] hommes pour garder ces places, que l’argent qu’il en coûte se consomme dans les extremités du royaume et ne revient plus, qu’il lui faut un etat major, entretenir ces place, qu’il [faut] outre cela des troupes pour l’interieur pour {f.239v} former des armés, qu’il ne faut pas moins de 25 a 30 mille hommes de recrus tous les ans, que les cotes de l’ocean sont prets de deux grandes puissances maritimes[3] et par là sont exposés, qu’ainsi il faut une marine et garder les ports, que ces cotes sont accessibles, voila donc des depenses immenses necessaires. Elle ne peut faire la guerre qu’elle ne l’ait avec toute l’Europe, luxe de la cour, necessaire entretien de la noblesse, facilité d’emprunter qui fait qu’elle emprunte.
L’Espagne

Espagne

n’a point besoin de places point besoin d’une grande armée, elle se defend toute seule, la pluspart de ses cotes de l’ocean sont inaccessibles, comme celles de la Galice &c. Celles de la Mediteranée sont eloignés des grandes puissances de mer richesse surprenante qui lui vient des Indes elle ne doit rien, elle a des laines dont tout le monde a besoin {f.240r} huiles, vins, fer, sels, soudes, mines d’or et d’argent si elle vouloit, autant de soye qu’elle voudroit, autant de bled qu’elle voudroit &c. Elle pourroit epar[g]ner autant de son revenü qu’elle voudroit pour faire les etablissemens qu’elle voudroit[4], elle n’a besoin de rien au dehors, il faut que qu tout le monde vienne à elle

- - - - -

Passage de la main M à la main L

1536

[Passage à la main M]

Menteurs par ambition

Je disois ce n’est que par embition que la plus part des gens mentent, ils veulent se rendre recomendables par le succes de quelque conte : ex

- - - - -

Passage de la main L à la main M

1537

Je rends grace a messieurs Grotius

Grotius

et Puffendorf d’avoir si bien executé ce qu’une partie de cet ouvrage demendoit de moy, avec cette hauteur d hauteur de genie a la quelle je n’aurois pu atteindre[1]

Main principale M


1533

n1.

Voir Annie Becq, « Montesquieu et la gaieté », RM, nº 6, 2002, p. 5-15.

1535

n1.

En matière de force défensive, Montesquieu avait jugé pourtant que la médiocre grandeur de la France lui donnait un avantage sur des États comme la Perse ou la Chine (nº 271) et il reprend ce point de vue dans L’Esprit des lois pour considérer que la France et l’Espagne « sont […] de la grandeur requise » (IX, 6).

1535

n2.

93 000.

1535

n3.

L’Angleterre et la Hollande.

1535

n4.

Ces avantages font mesurer l’« horrible faute » de l’Espagne de ne pas développer son commerce : voir nº 169, 262, 264, 266.

1537

n1.

Cf. nº 1863. La remarque est à rapprocher de la préface de L’Esprit des lois (Derathé, t. I, p. 6, in fine). Comme l’a souligné Robert Derathé, c’est moins comme jusnaturalistes que comme maîtres incontestés de la jurisprudence que Montesquieu rend hommage aux deux auteurs diffusés en France grâce aux traductions de Jean Barbeyrac (Derathé, t. I, p. 413, note 9) ; il possédait le De jure belli ac pacis de Hugo Grotius dans une édition latine (Amsterdam, J. Blaeu, 1646 – Catalogue, nº 785) et, de Samuel Pufendorf, le Droit de la nature et des gens (Amsterdam, P. de Coup, 1712 – Catalogue, nº 801) et les Devoirs de l’homme et du citoyen (Catalogue, nº 802 [notice fautive : probablement Luxembourg, A. Chevalier, 1708]), traduits par Barbeyrac.