Chapitre 38
Capitulum XXXVIII1caput 36 1536.
Felchus, foca [le phoque1Felchus et foca désignent tous deux, de manière générale,
l’espèce des phoques (Phocidae Gray, 1821), mais il
n’est pas sûr que les encyclopédistes aient vu un seul et même
animal derrière ces deux dénominations.] et galata [le squale2Kitchell & Resnick 1999, 1684, suivant D’Arcy
Thompson 1947, 41, font de la galata un chien
de mer (peut-être le Mustelus mustelus Linné, 1758),
mais cette appellation recouvre plus de cent espèces de
squales.] [+][VB 17, 116 De felco et foca et galata [-]][+]
Felchus, foca2phoca 1536 ut semper. et galata [+][VB 17, 116 De felcho3felco VBd. et foca et galata [-]][+]
Renvois internes : Foca : cf. Elcus, ch. 30 ; Koky,
ch. 47 ; Vacca
et vitulus marinus, ch. 99.
Galata : cf. Canis
marinus, ch. 17 ; Celethy, ch. 20 ; Mustela, ch. 57.
Lieux parallèles : Felchus dans TC, De
helco (ou vitulus marinus, 6, 22), De foca
(ou bos marinus, 6, 23), De koki
(6, 29) ; AM, [Elcus] (24, 47
(31)), [Foca] (24, 53 (34)).
Galata dans TC, De
galalca (6, 25) ; AM, [Galalea] (24, 58 (35)).
[1] [•] VB 17, 116, 1 Nota HSIsidore. [•] TC 6, 22Le felchus, qu’on appelle aussi
« veau marin », possède une peau couverte de poils, tachée
de noir et de blanc. Il met bas sur la terre ferme comme le bétail
et n’élève pas plus de deux petits à la fois. Il les nourrit lui
aussi à la mamelle et ne les conduit pas à la mer avant qu’ils
aient douze jours. Son cri est un mugissement. Aucun animal n’a le
sommeil plus lourd ; c’est pour cette raison que sa nageoire
droite dont il se sert dans la mer, aide, dit-on, à s’endormir si
on la place sous sa tête. C’est un animal difficile à tuer, à
moins qu’on ne lui fracasse le crâne. Voici le fait extraordinaire
qu’on rapporte aussi à son propos : lorsqu’il est mort et dépecé,
le poil sur sa peau, par une sorte de propriété naturelle, se
comporte comme la mer, où qu’il se trouve. Car si les vagues
s’enflent sur une mer agitée, le poil, de même, se dresse et reste
droit ; mais si la mer est calme, le poil est couché ; et de cette
façon on peut connaître l’état de la mer par une chose inanimée et
morte3Pour tout ce
passage, voir Elcus,
ch. 30..
[1] [•] VB 17, 116, 1 compil.Isidorus4isidorus non hab.
VB.5Ce
n’est pas Isidore de Séville qui est la source de Vincent de
Beauvais ici, mais Thomas de Cantimpré. Dans le chapitre Felchus, foca, l’auteur de l’Hortus sanitatis suit Vincent de Beauvais,
qui avait réuni le De helco et le De foca de Thomas de Cantimpré. Une partie
des informations vient d’Aristote (Arist. HA 566 b 28 - 567 a 12 MS) : Koki autem manet in mari et terra, quoniam non
contrahit aquam sed inspirat. Et dormit et parit prope mare
super terram, et maior pars suae mansionis est in mari, et
ideo nominatur inter animalia marina. Et generat animal per
se, et quando exit fetus, exibit cum eo secundina et similiter
animalia alia sicut oves et ipse parit <unum> aut duo
aut tres, et habet mamillas. Et eius partus erit omni tempore
sicut hominis et precipue in principio temporis partus
caprarum. Et quando transierunt fetus duodecim dies, ibit cum
eis ad mare multociens in die, et non facit hoc nisi ut
assuescat eos mari. Et nequit ambulare, quoniam non potest se
sustinere suis pedibus, et est carnosus, mollis et eius ossa
sunt cartillaginosa. Et graviter interficitur nisi cum vulnere
in maxillis, quoniam suum corpus est durum, carnosum ; et sua
vox sicut tauri.. [•] TC 6, 22Felchus, qui et vitulus marinus appellatur, cutem habet pilosam, albis
nigrisque maculis distinctam. In terra pecudum more parit, et
numquam geminis plures educat. Fetus etiam lactat mammis, nec ante
duodecimum diem in mare deducit. His in sono mugitus est. [1491/vue 24] Nullum animal graviori
somno premitur ; unde dextris pinnis, quibus utuntur in mari, vim
somniferam inesse6esse 1536. dicunt, si cujusquam capiti
subdantur. Difficulter autem nisi capite eliso interficiuntur. De
hoc etiam animali illud mirabile fertur, quod, eo mortuo et
excoriato, pilus in pelle, ubicumque fuerit, naturali quodam
instinctu, prout mare se7se — ita non hab.
VB. habet, ita se gerit. Nam si mare turbatum in
fluctus surrexerit8surrexit VBd., et pilus similiter erectus
exurgit ; si vero mare pacificatum fuerit, pilus in planum
sternitur. Sicque maris status in re insensata et morticina
deprehenditur.
[2] [•] VB 17, 116, 2Isidore. [•] Isid. orig. 12, 6, 9Les focae ou bocae, pour boacae,
sont, dit-on, les bœufs marins4Le
nom bos marinus désigne deux animaux très
différents : une sorte de raie munie de cornes, qu’on trouve en
Méditerranée, et celui dont il est question ici. Il semble y avoir
eu confusion linguistique entre foca, boca et boaca..
[2] [•] VB 17, 116, 2Isidorus. [•] Isid. orig. 12, 6, 9
— Bocas dicunt
esse boues marinos, quasi boacas.Focas – sive bocas9sive bocas
non hab. 1536 VBd. – dicunt esse boves marinos quasi boacas10quasi
boacas om. 1536..
[3] [•] VB 17, 116, 3D’après le Liber de natura
rerum. [•] TC 6, 23Le foca est le bœuf marin, l’animal le plus fort de son espèce,
bagarreur, agressif, non seulement envers les autres êtres
vivants, mais aussi envers ceux de son clan : de fait il n’arrête
pas de se battre avec sa femelle, jusqu’à ce qu’il la tue. Et
quand il l’a tuée, il s’en débarrasse pour s’unir ensuite à une
autre femelle ; et il continue ainsi à s’unir à d’autres jusqu’à
ce qu’il meure de sa belle mort ou périsse sous les coups
victorieux de sa femelle5On trouve cette agressivité chez les éléphants
de mer (Mirounga angustirostris Gill,
1866), une sous-espèce de phoques, dont les mâles, qui pèsent
trois à quatre tonnes, se livrent au moment de la reproduction à
de terribles combats. Mais il peut aussi s’agir du léopard de mer
(Hydrurga leptonix Blainville,
1820), une espèce de phoque particulièrement agressive, qui peut
s’en prendre à ses congénères et constitue le plus redoutable
prédateur de l’Arctique après l’orque.. Il ne change pas
facilement de lieu, mais demeure toujours là où la nature l’a fait
naître. Ses petits, tout aussi agressifs, vivent de
proies.
[3] [•] VB 17, 116, 3Ex Libro de naturis rerum11Ce paragraphe suit
fidèlement le chapitre De focha de
Thomas de Cantimpré, à l’exception du marqueur Aristotiles. Les indications figurant dans
le Liber de natura rerum de Thomas de
Cantimpré, et donc dans l’Hortus
sanitatis, viennent en fait de la traduction (fautive)
d’Aristote par Michel Scot (Arist.
HA 608 b 24-27 MS) : Animal quod dicitur
foka, quod semper est in uno loco, semper pugnat, ita etiam
quod mas pugnat cum femina quousque unus interficiat alium et
eiiciat ipsum ; et similiter faciunt filii eorum. Les
explications fournies par Aristote (Arist. HA 608 b 24-27) sont légèrement
différentes : « Les phoques se battent, dit-on, quand ils sont
au même endroit, mâle contre mâle et femelle contre femelle,
jusqu’à ce que l’un d’eux ait tué ou chassé son adversaire :
et tous les petits en font autant » (Louis 1969,
65).. [•] TC 6, 23Foca est12est post bos transt.
VB. bos marinus, animal scilicet in suo genere fortissimum,
animosum13post animosum hab. et
VB., iracundum, non tantum ad alia
animantia sed etiam ad sua domesti[Prüss1/vue 20] ca. Semper enim cum femina sua pugnat donec
eam interficiat. Interfectam autem a loco ejicit et sic14sic om.
1536. aliam superducit ; nec sic cessat eas feminas
superducere donec eum contingat propria morte defungi vel a femina
sua superatum interimi15interim 1491 Prüss1.. Nec mutat locum suum de facili :
sed illic semper manet ubi eum natura condiderit. Hujus pernicie
aemuli filii rapina vivunt.
Propriétés et
indications
Operationes
[4] [•] VB 17, 116, 4A. Dioscoride. [•] Diosc. 172 GVLa présure6La présure est une enzyme
sécrétée par l’estomac des jeunes ruminants non sevrés, qu’on
utilise pour faire cailler le lait. Voir Arist. PA 675 b 25 MS. du foca possède les mêmes vertus que le
castoréum7Le castoréum est
une sécrétion odorante de la région anale du castor, employée en
parfumerie et en pharmacie. Pline dresse une longue liste des
utilisations du castoréum (Plin.
nat. 32, 26-31)..
[4] [•] VB 17, 116, 4A. Dioscorides16Le compilateur de l’Hortus sanitatis a distingué dans la
citation de Dioscoride présente chez Vincent de Beauvais trois
médications différentes.. [•] Diosc. 172 GV
— Coagulus foce marine
similem castoreo habet uirtutem. […]Coagulum17coagulus
1491 Prüss1 1536 VB2.18Coagulum, neutre en
latin classique et dans Vincent de Beauvais, devient masculin dans
le texte de Dioscoride. Dans l’édition de Prüss1, le mot est parfois neutre, parfois masculin ;
nous avons harmonisé la forme en rétablissant le
neutre. focae marinae virtutem habet castoreo similem.
[5] [•] VB 17, 116, 4B. [•] Diosc. 172 GVElle
est utile aux épileptiques ; en potion, elle est également
efficace pour la matrice des femmes, c’est-à-dire contre les
suffocations de la matrice8Pline indique, dans le livre 32 de son Histoire naturelle, trois utilisations de la
présure de phoque : contre l’épilepsie (Plin. nat. 32, 112), contre la léthargie
(Plin. nat. 32, 116) et contre les
crampes (Plin. nat. 32, 120) ; mais il
ne la compte pas au nombre des remèdes spécifiques des
suffocations de la matrice (l’hystérie)..
[5] [•] VB 17, 116, 4B. [•] Diosc. 172 GV
— […] Epilenticis prodest bibitus. Mulieribus stericis, id
est prefocationibus, maxime prodest.Epilenticis19epilepticis VBd. prodest. Mulierum quoque stericis
– id est praefocationibus matricis – bibitum valet.
[6] [•] VB 17, 116, 4C. [•] Diosc. 172 GVOn
peut vérifier l’authenticité de la présure de foca si on plonge dans l’eau de la présure
d’agneau, qu’on la laisse une heure pour qu’elle se dissolve, et
qu’après cela, on verse dans la même eau la présure du foca ; si celle-ci se dissout après avoir été
en contact avec cette eau, ce n’est pas de la vraie présure ; la
vraie présure en effet ne se dissout pas après avoir été au
contact de cette eau.
[6] [•] VB 17, 116, 4C. [•] Diosc. 172 GV
— Probatur
uero sic si uero de foce coagulus est. Accipe coagulum agni et
solue in aqua et dimitte una hora ut se digerat. Postea uero in
ipsa aqua perfunde coagulum foce et si ipsa aqua accepta se
soluerit, uerus non est, quia uerus accepta aqua non se
soluit.Probatur autem an verum20an verum : sic utrum VB. de foca sit coagulum21coagulum… coagulum : coagulus… coagulus 1491 Prüss1 1536 VB2. : si coagulum agni solutum22solutus 1491 Prüss1 VB2. in aquam
una hora dimittatur ut23ut
correximus ex Diosc. : nec 1491 Prüss1 1536 VB.24Les éditions
de l’Hortus sanitatis suivent Vincent de
Beauvais et donnent la leçon nec se
digerat, qui n’a pas de sens dans le contexte ; on trouve
chez Dioscoride (Diosc. 172 GV) une
leçon beaucoup plus satisfaisante, ut se
digerat, que nous adoptons dans notre texte. se
digerat et post haec aqua ipsa coagulum focae perfundatur ; nam si ea accepta solvatur,
verum25verum… verum :
verus… verus 1491 Prüss1
VB2. non est ; verum enim accepta
aqua non se solvit.
[7] [•] VB 17, 116, 5D. D’après le Liber de natura
rerum. [•] TC 6, 25Contrairement à tous les
autres animaux, la galata fait sortir ses
petits quand elle les sent vivre dans son ventre9P. Louis précise en note dans
son édition du texte grec : « Toute l’Antiquité a cru que, chez la
plupart des sélaciens, les petits rentrent s’abriter dans le
ventre de leur mère » (Louis 1968, 84). Cette croyance vient de ce
que les sélaciens mettent au monde des petits vivants après avoir
été ovipares intérieurement. Voir Mustela,
ch. 57..
[7] [•] VB 17, 116, 5D. Ex Libro de naturis rerum26Voir Arist. HA 565 b 25-26 MS : Galalea autem extrahit suos pullos extra, deinde
reddit ipsos iterum sibi. Sur la galata, on trouve les mêmes informations,
mais rien de plus, chez Albert le Grand et Thomas de
Cantimpré, fidèlement repris par Vincent de Beauvais. Dans la
traduction du même passage par Théodore Gaza, le terme galalea laisse place à mustela, qui désigne aussi des membres du
groupe des sélaciens.. [•] TC 6, 25Galata extra morem omnium animalium, cum fetus in alvo
suo vivere senserit, illos extrahit.
[8] [•] VB 17, 116, 5E. [•] TC 6, 25Et si elle
voit qu’ils sont arrivés à terme et aptes à vivre, elle les laisse
dehors ; dans le cas contraire, elle les replace dans sa matrice
pour les tenir au chaud.
[8] [•] VB 17, 116, 5E. [•] TC 6, 25Et
siquidem27si quidam VBd. eos ad vitam
maturos invenerit, foris relinquit ; sin autem28post autem add. non 1536.,
eos in matricem, ut foveantur, reponit.
~
1Felchus et foca désignent tous deux, de manière générale,
l’espèce des phoques (Phocidae Gray, 1821), mais il
n’est pas sûr que les encyclopédistes aient vu un seul et même
animal derrière ces deux dénominations.
2Kitchell & Resnick 1999, 1684, suivant D’Arcy
Thompson 1947, 41, font de la galata un chien
de mer (peut-être le Mustelus mustelus Linné, 1758),
mais cette appellation recouvre plus de cent espèces de
squales.
3Pour tout ce
passage, voir Elcus,
ch. 30.
4Le
nom bos marinus désigne deux animaux très
différents : une sorte de raie munie de cornes, qu’on trouve en
Méditerranée, et celui dont il est question ici. Il semble y avoir
eu confusion linguistique entre foca, boca et boaca.
5On trouve cette agressivité chez les éléphants
de mer (Mirounga angustirostris Gill,
1866), une sous-espèce de phoques, dont les mâles, qui pèsent
trois à quatre tonnes, se livrent au moment de la reproduction à
de terribles combats. Mais il peut aussi s’agir du léopard de mer
(Hydrurga leptonix Blainville,
1820), une espèce de phoque particulièrement agressive, qui peut
s’en prendre à ses congénères et constitue le plus redoutable
prédateur de l’Arctique après l’orque.
6La présure est une enzyme
sécrétée par l’estomac des jeunes ruminants non sevrés, qu’on
utilise pour faire cailler le lait. Voir Arist. PA 675 b 25 MS.
7Le castoréum est
une sécrétion odorante de la région anale du castor, employée en
parfumerie et en pharmacie. Pline dresse une longue liste des
utilisations du castoréum (Plin.
nat. 32, 26-31).
8Pline indique, dans le livre 32 de son Histoire naturelle, trois utilisations de la
présure de phoque : contre l’épilepsie (Plin. nat. 32, 112), contre la léthargie
(Plin. nat. 32, 116) et contre les
crampes (Plin. nat. 32, 120) ; mais il
ne la compte pas au nombre des remèdes spécifiques des
suffocations de la matrice (l’hystérie).
9P. Louis précise en note dans
son édition du texte grec : « Toute l’Antiquité a cru que, chez la
plupart des sélaciens, les petits rentrent s’abriter dans le
ventre de leur mère » (Louis 1968, 84). Cette croyance vient de ce
que les sélaciens mettent au monde des petits vivants après avoir
été ovipares intérieurement. Voir Mustela,
ch. 57.
~
1caput 36 1536.
2phoca 1536 ut semper.
3felco VBd.
4isidorus non hab.
VB.
5Ce
n’est pas Isidore de Séville qui est la source de Vincent de
Beauvais ici, mais Thomas de Cantimpré. Dans le chapitre Felchus, foca, l’auteur de l’Hortus sanitatis suit Vincent de Beauvais,
qui avait réuni le De helco et le De foca de Thomas de Cantimpré. Une partie
des informations vient d’Aristote (Arist. HA 566 b 28 - 567 a 12 MS) : Koki autem manet in mari et terra, quoniam non
contrahit aquam sed inspirat. Et dormit et parit prope mare
super terram, et maior pars suae mansionis est in mari, et
ideo nominatur inter animalia marina. Et generat animal per
se, et quando exit fetus, exibit cum eo secundina et similiter
animalia alia sicut oves et ipse parit <unum> aut duo
aut tres, et habet mamillas. Et eius partus erit omni tempore
sicut hominis et precipue in principio temporis partus
caprarum. Et quando transierunt fetus duodecim dies, ibit cum
eis ad mare multociens in die, et non facit hoc nisi ut
assuescat eos mari. Et nequit ambulare, quoniam non potest se
sustinere suis pedibus, et est carnosus, mollis et eius ossa
sunt cartillaginosa. Et graviter interficitur nisi cum vulnere
in maxillis, quoniam suum corpus est durum, carnosum ; et sua
vox sicut tauri.
6esse 1536.
7se — ita non hab.
VB.
8surrexit VBd.
9sive bocas
non hab. 1536 VBd.
10quasi
boacas om. 1536.
11Ce paragraphe suit
fidèlement le chapitre De focha de
Thomas de Cantimpré, à l’exception du marqueur Aristotiles. Les indications figurant dans
le Liber de natura rerum de Thomas de
Cantimpré, et donc dans l’Hortus
sanitatis, viennent en fait de la traduction (fautive)
d’Aristote par Michel Scot (Arist.
HA 608 b 24-27 MS) : Animal quod dicitur
foka, quod semper est in uno loco, semper pugnat, ita etiam
quod mas pugnat cum femina quousque unus interficiat alium et
eiiciat ipsum ; et similiter faciunt filii eorum. Les
explications fournies par Aristote (Arist. HA 608 b 24-27) sont légèrement
différentes : « Les phoques se battent, dit-on, quand ils sont
au même endroit, mâle contre mâle et femelle contre femelle,
jusqu’à ce que l’un d’eux ait tué ou chassé son adversaire :
et tous les petits en font autant » (Louis 1969,
65).
12est post bos transt.
VB.
13post animosum hab. et
VB.
14sic om.
1536.
15interim 1491 Prüss1.
16Le compilateur de l’Hortus sanitatis a distingué dans la
citation de Dioscoride présente chez Vincent de Beauvais trois
médications différentes.
17coagulus
1491 Prüss1 1536 VB2.
18Coagulum, neutre en
latin classique et dans Vincent de Beauvais, devient masculin dans
le texte de Dioscoride. Dans l’édition de Prüss1, le mot est parfois neutre, parfois masculin ;
nous avons harmonisé la forme en rétablissant le
neutre.
19epilepticis VBd.
20an verum : sic utrum VB.
21coagulum… coagulum : coagulus… coagulus 1491 Prüss1 1536 VB2.
22solutus 1491 Prüss1 VB2.
23ut
correximus ex Diosc. : nec 1491 Prüss1 1536 VB.
24Les éditions
de l’Hortus sanitatis suivent Vincent de
Beauvais et donnent la leçon nec se
digerat, qui n’a pas de sens dans le contexte ; on trouve
chez Dioscoride (Diosc. 172 GV) une
leçon beaucoup plus satisfaisante, ut se
digerat, que nous adoptons dans notre texte.
25verum… verum :
verus… verus 1491 Prüss1
VB2.
26Voir Arist. HA 565 b 25-26 MS : Galalea autem extrahit suos pullos extra, deinde
reddit ipsos iterum sibi. Sur la galata, on trouve les mêmes informations,
mais rien de plus, chez Albert le Grand et Thomas de
Cantimpré, fidèlement repris par Vincent de Beauvais. Dans la
traduction du même passage par Théodore Gaza, le terme galalea laisse place à mustela, qui désigne aussi des membres du
groupe des sélaciens.
27si quidam VBd.
28post autem add. non 1536.