M : | Montesquieu 1726/1727-1755. |
D : | Bottereau-Duval 1718-1731. |
E : | 1734-1739. |
U : | 1739. |
H : | 1741-1742. |
J : | 1742. |
K : | 1742-1743. |
F : | 1743. |
I : | 1743. |
L : | 1743-1744. |
O : | 1745-1747. |
P : | Damours 1748-1750. |
Q : | 1750-1751. |
R : | Saint-Marc 1751-1754. |
S : | 1754-1755. |
V : | 1754. |
JB : | Jean-Baptiste Secondat ?-1795. |
T : | écriture des manchettes 1828-1835 |
M : | Montesquieu. |
D : | Bottereau-Duval_1721-1731. |
H : | 1741-1742. |
P : | Damours_1748-1750. |
E : | 1734-1739. |
L : | 1742-1744. |
O : | 1745-1747. |
T : |
écriture des manchettes |
JB : | Jean-Baptiste_Secondat. |
J : | 1742. |
K : | 1742-1743. |
F : | 1743. |
E2 : | |
I : | 1743. |
R : | Saint-Marc_1751-1754. |
Pensées, volume I
247 Le
Non-faire - - - - - |
Main principale D |
248 Un
Un 1er ministre ne doit pas deplacer les anciens - - - - - |
Main principale D |
249 L’Electorat
Electorat de Saxe - - - - - |
Main principale D |
250 Pologne
Pologne |
Main principale D |
251
{p.260} [Passage à la main M]
Auteurs grecs et romains Il me semble que les Grecs estoint hardis pour le stile et timides pour la pensee M. dit qu’il est etoné que les Anglois admirent tant les anciens puisqu’il n’y a persone qui les imite si peu et qui s’en ecarte davantage je disois a un Anglois qui me montroit quelque chose d’asses tendre coment avés vous autres pu dire de si jolies choses dans une langue si barbare? Du temps de Francois premier c’estoit les scavans qui faisoint la reputation des autheurs, {p.261} aujourd’hui ce sont les fames, Ronsard est la preuve de ceci on ne peut plus le lire quoy que persone n’ait eu plus de reputation, et ce qui le perd personellement c’est que des autheurs plus anciens que lui sont encor admirés[2].
- - - - - |
Passage de la main D à la main M |
247 |
n1. |
Cf. Montaigne, III, 10, p. 1023 : « L’abstinence de faire est souvent aussi genereuse que le faire, mais elle est moins au jour ». |
249 |
n1. |
Cet article est le premier d’une série sur l’équilibre européen et les ressources économiques et financières des différents États qui le conditionnent (nº 252-262, 264-271, 274, 277, 280, 281, 296-297). Frédéric Auguste Ier, connu comme Auguste II de Pologne, fut électeur de Saxe de 1694 à 1733. Charles XII de Suède l’avait chassé de ses États (1704-1709). |
249 |
n2. |
Pour Montesquieu, les nations dont les mines se trouvent au milieu de leurs états en tirent de grands avantages, contrairement à l’Espagne, appauvrie par l’or et l’argent du Mexique et du Pérou, dont elle est éloignée (Richesses de l’Espagne, OC, t. 8, p. 619 ; EL, XXI, 22). Transcrite par le secrétaire D, la remarque de Montesquieu ne peut pas être informée par sa visite des mines de Hongrie en 1728. |
250 |
n1. |
La couronne polonaise est élective ; le bon vouloir de la noblesse à l’égard du roi dépend des charges qu’elle obtient de lui. |
251 |
n1. |
Le terme épigramme, étymologiquement inscription, désigne ici autant un genre, poésie brève terminée par une pointe, cultivé en particulier par Jean-Baptiste Rousseau (nº 1530) et par Montesquieu lui-même (OC, t. 9, p. 29), qu’un trait d’esprit pénétrant (« acute dictum »), associant concision et implicite (nº 1680). Montesquieu, qui ignore ici les épigrammes de l’Anthologie compilée par Planude, apprécie davantage chez les Grecs les arts que la pensée (nº 211). Voir Yves Touchefeu, Dictionnaire électronique Montesquieu, art. « Écrivains grecs » [en ligne à l’adresse suivante : http://dictionnaire-montesquieu.ens-lyon.fr/index.php?id=387]. |
251 |
n2. |
Les Modernes opposaient à la vraie renaissance de la poésie française, attribuée à Malherbe, l’époque de François Ier et de la poésie « savante » de Ronsard, jugé servile imitateur des Anciens (Jean Terrasson, « Dissertation critique sur l’Iliade d’Homère » [1715], dans La Querelle des Anciens et des Modernes, XVIIe-XVIIIe siècles, A.-M. Lecoq (éd.), Paris, Gallimard, 2001, p. 608, 613-614). Comme Dubos, Montesquieu explique la disgrâce de Ronsard par l’infériorité de son art, non par celle des Anciens qu’il a imités (Dubos, Réflexions critiques sur la poésie et la peinture [1719], D. Désirat (éd.), Paris, École nationale des beaux-arts, 1993 ; ibid., p. 711). |