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Acte n° 89 – 1181 – deperditum – indéterminé
Jean, évêque d’Évreux, passe un accord avec Gautier, abbé de la Croix-Saint-Leufroy.
Acte n° 90 – 1182, 26 juin – charte – jugement
Jean, évêque d’Évreux, et Gautier de Saint-Valéry, archidiacre de Rouen, mandatés comme juges délégués par le pape Lucius III, règlent un conflit entre l’abbaye Saint-Ouen de Rouen et le sous-diacre Fulbert à propos des choses que ce dernier réclamait par droit héréditaire dans la cuisine et dans la boulangerie de Saint-Ouen. Sanson, alors abbé, et les moines de Saint-Ouen ont concédé et confirmé audit Fulbert et à ses héritiers, où qu’ils soient, à perpétuité et par droit héréditaire, l’équivalent, chaque jour, de la nourriture quotidienne d’un moine au réfectoire, tant en pain qu’en toute sorte de boissons et en tout ce que les moines auront en commun. Fulbert et ses héritiers auront, par droit héréditaire, deux prebendaria d’avoine, à recevoir chaque jour du grenier de Saint-Ouen à Rouen. En outre, ils auront et tiendront, par droit héréditaire, leur terre d’Igoville, avec toutes ses dépendances, libre et exempte de toute coutume et de toute exaction, sauf le relief de l’abbé. En contrepartie, s’ils en sont requis, Fulbert et ses héritiers serviront l’abbé de Saint-Ouen trois fois par an, à l’intérieur des frontières de la Normandie. L’abbé de Saint-Ouen recevra leur hommage pour cet héritage. Par ailleurs, en échange du présent accord qui est à tenir fermement par eux et par leurs héritiers, Fulbert et Richard, son neveu, ont renoncé à toutes les autres choses qu’ils prétendaient avoir par droit héréditaire dans l’abbaye Saint-Ouen et, en touchant les Évangiles devant lesdits juges, ils ont juré qu’ils n’en réclameraient plus rien et que cet accord serait tenu par eux et par leurs héritiers.
Acte n° 91 – 1182 – charte – règlement conflit
J[ean], évêque d’Évreux, notifie un accord entre l’abbaye Notre-Dame de la Trappe et l’abbaye de Corneville, à propos de leurs dîmes dans la paroisse de Mélicourt, près de la grange du Chêne-Haut-Acre. L’abbaye de la Trappe rend à l’abbaye de Corneville dix-huit sous, monnaie d’Angers, chaque année, le jour de la Saint-Martin d’hiver, et l’abbaye de Corneville concède à l’abbaye de la Trappe toutes les dîmes qu’elle avait acquises dans la paroisse de Mélicourt, pour qu’elle les possède toutes librement et à perpétuité à partir du jour de cet accord.
Acte n° 92 – 1183 – deperditum – règlement conflit
Jean, évêque d’Évreux,
règle un conflit entre les moines de la Croix-Saint-Leufroy et les
chanoines de Sausseuse, avec l’accord de Gautier, abbé de la Croix, et
de Gilbert de Rouen, prieur de Sausseuse.
Acte n° 93 – [1181-1183, 26 novembre] – charte – incorporation
Jean, évêque d’Évreux, notifie que [Guillaume de Garlande,] Thomas de Tournebu et Richard d’Écrosville, qui prétendaient avoir le droit de patronage de l’église de Saint-Aubin-d’Écrosville, de la chapelle de Marbeuf et des autres chapelles appartenant à ladite église, ont donné tout ce droit à l’abbaye du Bec, en présence de l’évêque. L’évêque a donné à l’abbé et aux moines du Bec deux parts de toutes les dîmes appartenant à l’église de Saint-Aubin-d’Écrosville, alors vacante, et deux parts des oblations de l’autel à Pâques, à Noël et à la Toussaint, ainsi que le droit de percevoir les dîmes et les oblations de la chapelle de Marbeuf.
Acte n° 94 – [1181-1183, 26 novembre] – charte – confirmation
[Je]an, évêque d’Évreux, confirme à l’abbaye du Bec l’église de Saint-Aubin-d’Écrosville, que Payen de Gisors et son fils Hugues lui avaient donnée, que Jean, fils dudit Hugues, avait usurpée puis rendue à Rotrou, au temps où il était évêque d’Évreux, lequel l’avait ensuite confirmée aux moines. Le droit de patronage de l’église de Saint-Aubin-d’Écrosville a été abandonné par Guillaume de Garlande, Thomas de Tournebu et Richard d’Écrosville, puis concédé à l’abbaye par l’évêque Jean, ainsi que deux parts de toutes les dîmes de cette église et des chapelles qui en dépendent, et deux parts des offrandes faites à l’autel à Pâques, à Noël et à la Toussaint, tant dans l’église que dans les chapelles.
Acte n° 95 – 1185 – charte – notification
Jean, évêque d’Évreux, notifie un accord passé, en sa présence, entre les moines de Marmoutier et Garin, prêtre de Croth, à propos de la métive du bénéfice de ce dernier (mestiva presbyterii).
Acte n° 96 – […1183-1185, 29 septembre] – charte – procédure
Jean, évêque d’Évreux, et Durand, abbé de Troarn, délégués par le pape Lucius III, entendent une affaire entre, d’une part, les moines de Jumièges et, d’autre part, Jean de Crucey[-Villages], prêtre, G. de Bouffigny, laïc, et la femme de ce dernier, à propos du tiers des dîmes de [Saint-Martin-du-]Vieux-Verneuil, excepté le fief du Baudry. Mandatés pour entendre la cause et y mettre un terme, l’appel étant écarté, ils ont reçu les témoins dont ils ont validé les dépositions de leurs sceaux, afin qu’elles soient gardées en mémoire à perpétuité : Gautier de Boissy[-lès-Perche], prêtre, a dit sous serment qu’il avait vu les moines de Jumièges percevoir pacifiquement toute la dîme de [Saint-Martin-du-]Vieux-Verneuil pendant quarante ans avant que la querelle ne s’élève. Gérard, prêtre de Piseux, a dit la même chose, tout comme Garin de Cepelaria, Mathieu de la Puisaye et Gérard du Buisson, laïcs.
Acte n° 97 – […1183-1185, 29 septembre] – charte – jugement
Jean, évêque d’Évreux, et Durand, abbé de Troarn, délégués par le pape Lucius III pour l’entendre et y mettre un terme, règlent le conflit opposant, d’une part, les moines de Jumièges et, d’autre part, Jean de Crucey[-Villages], prêtre, Garnier de Bouffigny, laïc, et la femme de ce dernier, à propos du tiers de la dîme de [Saint-Martin-du-]Vieux-Verneuil, excepté le fief du Baudry. Les parties ayant été citées à comparaître dans les formes requises, les juges acquittent les moines de la demande de leurs adversaires, imposant à ces derniers un silence perpétuel à ce propos.
Acte n° 98 – [1183-1185, 29 septembre…] – charte – notification
Jean, évêque d’Évreux, et D[urand], abbé de Troarn, notifient à G[uy], archevêque de Sens et à R[enaud], évêque de Chartres, que, ayant été désignés par le pape pour mettre un terme au différend opposant les moines de Jumièges, d’une part, et Jean de Crucey[-Villages], prêtre, G[arnier] de Bouffigny, laïc, et la femme de ce dernier, d’autre part, à propos du tiers des dîmes de [Saint-Martin-du-]Vieux-Verneuil, à l’exception du fief du Baudry, ils ont, après avoir cité les parties à comparaître dans les formes requises, acquitté les moines de la demande de leurs adversaires, imposant à tous un silence perpétuel sur cette affaire. Ils demandent à l’archevêque de Sens et à l’évêque de Chartres de soutenir cette sentence, de la faire exécuter et de réprimer les entreprises de ceux qui voudraient la remettre en cause.
Acte n° 99 – [1181-1187, 23 septembre] – charte – confirmation
[J]ean, évêque d’Évreux, notifie et confirme qu’O[sberne], abbé, et les moines du Bec ont concédé l’église de Saint-Aubin-d’Écrosville avec la chapelle de Marbeuf et ses autres dépendances à un clerc dudit évêque pour qu’il la possède librement et intégralement, sauf deux parts de toutes les dîmes et de toutes les oblations à Pâques, à Noël et à la Toussaint, qui appartiennent à l’abbé et aux moines. Ces derniers ont également concédé audit clerc deux parts des menues dîmes et deux parts des oblations des autels qui leur appartiennent aux trois fêtes susdites, à posséder toute sa vie, moyennant une redevance annuelle (pensio) de dix sous à payer pour moitié à Pâques et pour moitié à la Toussaint.
Acte n° 100 – 1190 [au plus tard le 4 juillet] – deperditum – confirmation
Jean, évêque d’Évreux, confirme à Gautier, abbé de la Croix-Saint-Leufroy, les dîmes de toute la paroisse de Saint-Aubin-sur-Gaillon, telles qu’elles ont été données à l’abbaye par Rotrou, archevêque de Rouen.
Acte n° 101 – 1190 [avant le 4 juillet] – charte – incorporation
J[ean], évêque d’Évreux, confirme la donation de l’église de Roman à l’abbaye et aux moines de Lyre, faite par Rotrou, archevêque de Rouen [lorsqu’il était évêque d’Évreux], et par Gilles, son prédécesseur, avec l’accord de S[imon] de Grandvilliers. Après le décès du prêtre de ladite église, l’abbé présentera le nouveau prêtre à l’évêque, la vicairie étant réservée pour ledit prêtre, et deux parts de la dîme l’étant pour l’abbé.
Acte n° 102 – […1187-1190, 4 juillet] – charte – jugement
Jean, évêque d’Évreux, Victor, abbé de Saint-Georges de Boscherville, et Simon, abbé de Conches, règlent un conflit, qui leur a été délégué par le pape Lucius III pour qu’ils l’entendent et y mettent un terme canonique, entre les moines de Saint-Évroult et Richard, prêtre du Merlerault, à propos du droit de patronage de l’église du Merlerault, de la moitié de l’autel de cette église, de deux parts de toutes les dîmes en lin, en chanvre et en légumes appartenant à cette église, et de la façon dont ces dîmes doivent être rassemblées et partagées. Les parties ayant été convoquées en un jour et un lieu convenables et s’étant présentées devant lesdits juges, le litige ayant été débattu, puisque l’abbé et les moines ont produit des témoins, tous majeurs, pour soutenir leur demande, et après beaucoup de débats, les juges ont reporté cette affaire à un autre jour pour ne pas statuer trop précipitamment. Audit jour, les parties s’étant de nouveau présentées devant les juges, et après que ceux-ci ont reçu lesdits témoins jurés de l’abbé et des moines et qu’ils les ont attentivement entendus, le prêtre Richard, se précipitant pour faire appel, s’est retiré avec orgueil. Néanmoins, souhaitant le tirer de son erreur, les juges, avant de rendre leur sentence, l’ont à nouveau convoqué un autre jour, convocation à laquelle il s’est rendu. Les preuves de l’abbé et des moines ayant été rendues publiques et attentivement examinées, il est apparu clair pour les juges, d’après le témoignage concordant de ces preuves, que Richard avait été institué prêtre de ladite église par Arnoul, évêque de Lisieux, sur présentation de l’abbaye de Saint-Évroult, et qu’appartenaient aux moines le patronage de cette église, la moitié de l’autel et deux parts de toutes les dîmes du lin, du chanvre et des légumes, qui sont à rassembler et à partager dans la grange des moines de Saint-Évroult qui est et doit être dans le cimetière de cette église. Par conséquent, Richard, comprenant qu’il avait mal agi, a avoué devant les juges que tout ce qu’il réclamait appartenait perpétuellement aux moines. Aussi, ne voulant pas différer plus longtemps la sentence, sur le conseil de l’archevêque de Rouen et d’autres personnes instruites en droit, les juges ont décidé que l’abbaye de Saint-Évroult obtiendrait et posséderait à perpétuité tout ce qui était l’objet du litige.
Acte n° 103 – […1183-1190, 4 juillet] – charte – notification
Jean, évêque d’Évreux, notifie que Guillaume des Fumeçons, avec Colombe, sa femme, et Robert et Richard, ses fils et héritiers, et Gilbert d’Aviron, avec son fils Guillaume, leur seigneur, Pierre du Donjon, ayant donné son accord, ont donné à perpétuité à l’abbaye et aux moines de l’Estrée toute la terre qu’ils possédaient à [Mesnil-sur-]l’Estrée, à condition que les moines leur rendent chaque année, aux environs de la Toussaint, huit setiers de céréales, quatre de blé et quatre d’avoine, à la mesure de Dreux, la moitié de cette rente (modiatio) revenant à Guillaume des Fumeçons et à ses héritiers, et l’autre moitié à Gilbert d’Aviron et à ses héritiers. Les moines leur ont donné onze livres, monnaie d’Angers, et Robert, fils de Guillaume des Fumeçons, a reçu vingt sous pour son accord. L’évêque notifie également que Renard Primus, avec l’accord de sa sœur Ydoria, de ses neveux Simon et Arnaud, de son seigneur, Pierre du Donjon, et de Guillaume des Fumeçons, s’est donné lui-même à l’abbaye de l’Estrée, avec la moitié de sa terre. Pour l’accord qu’il a donné à ces donations, les autres bénéfices (beneficia) étant préservés, ledit Pierre a reçu soixante sous ; Guillaume des Fumeçons a reçu vingt sous. Tous deux ont été admis à partager désormais les bienfaits de l’abbaye.
Acte n° 104 – [1181-1190, 4 juillet] – deperditum – indéterminé
Jean, évêque d’Évreux, donne une charte en faveur de l’abbaye du Bec concernant la maison que les moines possèdent à Gaillon.
Acte n° 105 – [1181-1190, 4 juillet] – charte – admission prêtre
Jean, évêque d’Évreux, notifie qu’il a institué deux prêtres, Robert le Chapelain et Pierre des Moulins, qui desserviront à perpétuité sa chapelle à Évreux, consacrée à saint Jean-Baptiste, saint Jean l’apôtre et évangéliste, saint Thomas martyr et saint Gilles le confesseur, et qui assisteront à l’office dans le chœur de la cathédrale. Pour pourvoir à leurs besoins, il leur donne, en perpétuelle aumône, la dîme de Jersey, dans la paroisse d’Illiers-l’Évêque, qu’il a obtenue de Simon [II] d’Anet, deux gerbes de la dîme du Mesnil-Jourdain, et soixante sous, monnaie d’Angers, qu’Héloïse de Saint-André lui avait donnés en perpétuelle aumône, à posséder par eux en indivision, et dont les revenus seront partagés entre eux à parts égales. À la mort de ces deux prêtres, l’évêque d’Évreux les remplacera par d’autres prêtres de son choix, selon ce qu’il jugera approprié. Et si quelqu’un prétend remettre en cause cette disposition, faire tort auxdits prêtres à propos des bénéfices qui leur ont été assignés ou leur retirer quoi que ce soit, il encourra l’indignation de Dieu, de la Vierge et des saints pour lesquels cette chapelle est desservie.
Acte n° 106 – [1181-1190, 4 juillet] – charte – donation
Jean, évêque d’Évreux, donne aux chanoines du chapitre cathédral de Rouen quarante sous, monnaie d’Angers, à percevoir chaque année le jour anniversaire de sa mort, dont vingt sous sont à prendre sur le revenu de ses maisons situées devant l’église Saint-Denis de Rouen. Si Jean ne peut assigner dans un autre lieu les vingt sous restants, celui qui possédera lesdites maisons versera l’intégralité des quarante sous.
Acte n° 107 – [1181-1190, 4 juillet] – vidimus – notification
Jean, évêque d’Évreux, vidime un acte d’Audin, évêque d’Évreux, par lequel ce dernier confirmait à l’abbé et aux moines de Saint-Évroult les aumônes qu’ils possédaient dans le diocèse d’Évreux.